Julien Randrianarison, ambassadeur et porte-voix

Ce Pantinois d’adoption travaille à mieux intégrer les handicaps, en particulier la surdité, dans la société et dans le monde de l’entreprise.

Depuis qu’il a « franchi le périph » en 2011, quittant Paris pour s’installer en famille à Pantin, Julien Randrianarison n’a eu de cesse d’apprendre à mieux connaitre la Seine-Saint-Denis. « Je suis arrivé sans a priori, avec l’envie de découvrir un nouvel endroit où j’allais vivre et travailler », raconte ce trentenaire, ambassadeur du In-Seine-Saint-Denis depuis avril 2017.

En créant en 2013, Respyro, sa société de conseil en ressources humaines, il commence alors à s’investir tous azimuts dans le Département pour « aller à la rencontre d’autres acteurs qui s’engagent pour faire vivre évoluer l’image d’un territoire dont l’image négative ne correspond pas du tout à sa réalité et à sa vitalité. »

Aujourd’hui, il est donc à la fois secrétaire de Clubeee, le club des Entrepreneurs d’Est Ensemble, membre de l’association La Marmite à Bondy qui gère un accueil de jour pour des personnes en situation précaire et des chantiers d’insertion. Parallèlement, il est aussi le président bénévole de « La parole aux sourds », une association parisienne qui sensibilise entreprises, universités, institutions à l’usage de la langue des signes et aux problématiques de la surdité. Un dernier investissement lié à une rencontre familiale. « Mon beau-frère et ma belle-sœur sont sourds et c’est en les côtoyant que j’ai eu le déclic de d’abord créer une association, avant de m’investir professionnellement dans ce domaine. »

Des Jeux pour tous

Au fil de toutes ses activités, cet ex-consultant en ressources humaines porte donc dès qu’il le peut sur la place publique la thématique de l’accessibilité des lieux publics ou privés aux personnes sourdes. Et, à la tête de Respyro Conseil, il accompagne très concrètement les entreprises -de la PME aux grands groupes (RATP, SNCF, Thalès) – sur les questions liées au handicap et au maintien dans l’emploi.

« En région parisienne, être sourd est un combat quotidien, dit-il. Dans les transports, par exemple, rien n’est fait pour eux lors des annonces : tout ou presque se fait à la voix, alors qu’il y a tant de choses simples qui pourraient être faites en s’appuyant sur des pictogrammes, des signalétiques plus claires. Il y a énormément d’actions à mener dans ce domaine dans la perspective des Jeux olympiques, mais aussi paralympiques de 2024. »

S’associer à la démarche du « In Seine-Saint-Denis » lui permet donc de mieux porter la flamme de son combat.

« L’idée de s’épauler, de se soutenir, d’échanger entre ambassadeurs ne peut que faire avancer plus vite la Seine-Saint-Denis, sur la question du handicap qui m’intéresse particulièrement, mais aussi dans bien d’autres domaines »,

juge-t-il.

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