À Aubervilliers, un festival des Arts de rue des cités in Seine-Saint-Denis
Du 1er au 3 juillet, le Festival des Arts de rue des cités donne rendez-vous à tous les fans de cultures urbaines dans les rues et espaces culturels et sportifs du quartier des Quatre-Chemins. Un événement soutenu dans le cadre du Bel été solidaire et olympique, et rendu possible par une extraordinaire mobilisation des acteur·trice·s du territoire.
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Rap, RnB, Slam, Street art, boxe, théâtre de rue, scratch, performance, cinéma… Du vendredi 1er au dimanche 3 juillet, c’est toute la richesse des cultures urbaines qui est mise à l’honneur à Aubervilliers, lors du « Festival des Arts de rue des cités ». Le coup d’envoi de l’événement – un des premiers du Bel Été Solidaire et Olympique du Département – sera donné le vendredi à 19 h à la friche culturelle La Villa Mais d’Ici.
Demandez le programme !
Un show chorégraphique étonnant et détonnant, fusionnant danses traditionnelles d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, hip hop et clubbing. La soirée se prolongera ensuite avec une scène ouverte, des concerts et un DJ-set à l’esprit Rap et RnB, avant un week-end entier de fête dans tout le quartier des Quatre-Chemins.
Entre les repas partagés, la parade folâtre et musicale, les démonstrations de street-art et de boxe, les spectacles de magie, de théâtre et de conte, un cinéma-performance et de nouveaux concerts et scène ouverte, les festivaliers n’auront que l’embarras du choix. Sans compter une dizaine d’ateliers pour s’exercer au pochoir ou au beatbox, découvrir l’art de l’éloquence ou la création radiophonique, s’initier au théâtre ou à la danse, et même apprendre la technique vocale du youyou.
Ouvrir toutes les portes
Ce festival n’est pas nouveau. Il s’agit même de sa troisième édition mais, jusque-là, sa programmation était essentiellement musicale. L’événement a en effet été imaginé en 2020 par le rappeur et producteur albertivillarien Djoko et son label C4 Industrie, en partenariat avec La Villa Mais d’Ici. Après deux éditions, l’artiste a cependant décidé de voir plus grand.
« Les deux premières éditions ont pas mal marché mais j’ai été très étonné, explique-t-il, car beaucoup de jeunes ne connaissaient pas le lieu alors qu’ils vivent juste à côté. Les associations ont été importantes dans ma vie et j’ai grandi avec elles. Les jeunes en ont besoin. Pour changer cela, je me suis dit autant faire le festival à plusieurs. L’idée est que tout le monde ouvre ses portes et de dire aux jeunes : n’ayez pas peur, entrez. Il y a plein de lieux et de choses à faire ! »
Après un concert en décembre aux Laboratoires d’Aubervilliers, Djoko propose à l’équipe de cet autre lieu culturel du quartier de rejoindre la dynamique du festival. La réponse est immédiate et enthousiaste. L’idée germe ensuite très vite d’associer d’autres disciplines et plus de structures encore. D’abord les voisins immédiats des Laboratoires – le théâtre de La Commune, le club Boxing Beats, la salle Body Building Aubervilliers et le Gymnase Manouchian – puis d’autres encore comme, par exemple, la fabrique radiophonique La Cassette, le jardin partagé Espérance ou encore Les Poussières, un lieu de création artistique partagée, transformé par ailleurs pour deux mois en station du Bel été solidaire et olympique.
Les artistes se produisant seront soit d’Aubervilliers, soit accueilli·e·s en résidence dans les différentes structures organisatrices. « Pour élaborer la programmation, nous sommes vraiment partis des spécificités de la ville et du quartier », précise Margot Videcoq, co-directrice des Laboratoires. « Le samedi, il y aura une scène ouverte. C’est la base », renchérit Djoko, avant d’ajouter : « Pour le concert, chaque artiste viendra d’un quartier différent d’Aubervilliers et chaque plateau aura aussi des artistes féminines. C’est vraiment très important. »
« Tout s’est fait très naturellement car nous avons tous envie de faire des choses ensemble, se félicite Margot Videcoq. Cela permet de nous ouvrir, de décloisonner nos pratiques, de sortir de nos habitudes, de créer des ponts. Le public de la salle de boxe n’est pas celui des Labos. C’est l’occasion de découvrir de nouvelles pratiques et de faire se rencontrer les publics dans une ambiance ultra festive. »
Tous ces acteurs travaillent d’ailleurs régulièrement ensemble et construisent déjà leur programmation avec les habitant·e·s du quartier. Mais, selon Margot Videcoq, « c’est historique » qu’autant soit rassemblé. Elle en est sûre, entre tous, structures et habitant·e·s, le festival va créer « une dynamique nouvelle » dans un quartier déjà très vivant. « J’y crois à fond ! », réagit Djoko, avant de se projeter déjà dans la prochaine édition.
Stéphanie COYE
Informations pratiques :
>> Les dates : du vendredi 1er au dimanche 3 juillet
>> Les conditions : entrée libre et gratuite !
>> Les lieux :
- Bodybuilding Aubervilliers – 41 rue Lecuyer
- Boxing Beats – 41 rue Lecuyer
- Gymnase Manouchian – 41 rue Lecuyer
- Jardin Espérance – 39 rue des Écoles
- La Cassette – 4 rue Lécuyer
- La Commune – salle des 4 Chemins – 41 rue Lecuyer
- Les Laboratoires d’Aubervilliers – 41 rue Lecuyer
- Les Poussières – 1 rue Sadi Carnot
- Villa Mais d’Ici – 77 rue des Cités
>> La programmation : sur le site des Laboratoires d’Aubervilliers.
