Appel à Agir 2024 : les visages de la Seine-Saint-Denis qui s’engage…

Appel à Agir 2024 : les visages de la Seine-Saint-Denis qui s’engage…

Retour sur le rendez-vous des lauréats de la sixième édition de l’Appel à Agir In Seine-Saint-Denis, le 7 octobre à la Communale de Saint-Ouen.  Une soirée qui a consacré 452 projets engagés au service des habitants et habitantes du Département.

Le In a retenu un « petit » échantillon de 7 porteurs et porteuses de projets. Autant de figures de l’engagement made In Seine-Saint-Denis.

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Sous la nef centenaire et spectaculaire de La Communale, plus grand food-court d’Europe installé dans le quartier des Docks à Saint-Ouen, des centaines de mains se lèvent à l’appel du photographe du In Seine-Saint-Denis. Ce lundi 7 octobre, l’heure de la traditionnelle et attendue photo collective avait sonné pour la sixième édition du « Rendez-vous des Lauréat·e·s de l’Appel à Agir In Seine-Saint-Denis (AAA 2024) ». Soit 452 projets associatifs soutenus par le Département de la Seine-Saint-Denis parce qu’ils agissent au service des habitants et habitants du territoire sur les thématiques des nouvelles solidarités, de la transition écologique et de l’engagement citoyen.

Un foisonnement de projets, d’idées, d’actions qui « portent la Seine-Saint-Denis vers un autre modèle de société, plus solidaire, avec une vraie conscience écologique au moment où nous sommes, en France, dans une forme de morosité politique véhiculée par des idéologies nauséabondes, expliquait quelques minutes plus tôt au moment de saluer les lauréats, Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental du 93. Et c’est ce formidable réseau associatif de notre territoire qui rend aussi ces principes d’action possibles et nous redonne finalement de l’espoir. »

Des visages et des projets porteurs d’espoirs qui incarnent la Seine-Saint-Denis que le IN a rencontrés lors du rendez-vous de La Communale. Pas les 452, mais déjà sept qui multiplient les actions…

Frédéric Haxo

PUNICA VEUT LAISSER LA JEUNESSE FAIRE SON CINÉMA…

« Après tout, les jeunes créent aujourd’hui leur propre cinéma en filmant avec leurs smartphones, alors pourquoi ne pas leur permettre d’aller plus loin en leur permettant de découvrir les métiers du cinéma ? » C’est fort de ce constat de départ que Nicolas Bouslama et Elsa Marouani, ex-étudiants en cinéma de l’Université Paris-8 Saint-Denis créent, en 2020, l’association Punica Cinema qui accompagne et promeut la création cinématographique et audiovisuelle. « Nous avons d’abord commencé comme un collectif composé d’étudiants en cinéma et puis on a voulu aller plus loin en créant notre association afin de diffuser un peu plus la culture et les univers professionnels du cinéma auprès de la jeunesse, explique Nicolas Bouslama, réalisateur et vice-président de Punica Cinema, grandi du côté de Neuilly-sur-Marne.

Un projet au Pavé neuf à Noisy-le-Grand

Voilà pourquoi l’association se choisit le Punica (le nom du grenadier en latin) comme emblème et nom de baptême : « C’est le symbole d’un arbre plein d’énergie et de ses fruits en fleurs qui représentent notre ADN », enchaîne Elsa Marouani, 27 ans, également productrice de courts métrages. Car Punica Cinema accompagne donc des jeunes de Seine-Saint-Denis, par exemple en 2025 sur un projet construit avec une vingtaine de jeunes habitants du quartier du Pavé Neuf à Noisy-le-Grand conviés à un atelier de cinéma autour de la thématique du harcèlement scolaire. « L’espace d’un trimestre, ils vont apprendre à faire un film de A à Z et on en profitera aussi pour leur faire découvrir l’ensemble des métiers du cinéma, du maquillage à la production sonore. Ce qu’on veut leur démontrer, c’est que ces métiers sont aussi faits pour eux », détaille Nicolas Bouslama. Une autre manière d’affirmer que la jeunesse a aussi le droit de faire son cinéma !

En savoir plus : punicacinema.fr

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FRIPES TEASE, LA FIBRE SOLIDAIRE

Installée à Saint-Denis depuis 2022, non loin du Théâtre Gérard-Philippe, Fripes Tease est une friperie qui a pour but de financer des associations socio-éducatives pour des enfants hospitalisés. Une idée née dans l’esprit de Johnny Poulain et de sa femme Waffa : « La friperie, c’était d’abord un projet professionnel, raconte Monsieur, professeur de français et d’histoire en lycée professionnel à Meaux. Et puis, notre fils est tombé malade à l’âge de 15 ans, une hépatite foudroyante, qui nous a amenée à beaucoup fréquenter les hôpitaux. » Aujourd’hui, Naïl, 22 ans, va très bien après une greffe de foie, mais son histoire a bouleversé le projet de vie des Poulain : « On s’est dit que plutôt que de créer cette friperie sous la forme d’une entreprise, on allait créer une association en soutien aux familles confrontées à la maladie comme on l’a été », poursuit Johnny Poulain. L’idée, c’est de proposer des vêtements à des prix abordables qui permettent de financer des actions pour les enfants hospitalisés, comme l’achat de jouets au moment de Noël. »

Des ateliers intergénérationnels

Un projet qui va désormais prendre de l’ampleur grâce au soutien de l’Appel à Agir In Seine-Denis : « La subvention du Département va nous permettre de financer notre premier emploi et donc d’ouvrir plus souvent notre boutique de Saint-Denis, explique encore le fondateur de Fripes Tease. Notre objectif sera aussi de créer des projets intergénérationnels autour du recyclage des textiles, afin que des seniors puissent offrir leur expérience de la couture, par exemple. Et vice-versa. »

Un premier acte solidaire qui en entraînera d’autres pour Fripes Tease : « Notre volonté, c’est vraiment de s’inscrire sur le territoire de la Seine-Saint-Denis en créant, pourquoi pas, une ressourcerie : il y beaucoup d’emplois à créer en revalorisant les vêtements qui ne nous servent plus et qu’on jette trop facilement. De toute façon, on ne peut plus consommer comme il y a 20 ans, en achetant et en jetant à tort et à travers. En redonnant vie aux vêtements, on crée aussi de la richesse humaine… »

  • Fripes Tease débarrasse aussi vos stocks de vêtements sur demande au 06 11 80 75 80.
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QUAND LE 0-93. LAB TISSE UN PEU PLUS SA TOILE

Depuis 2019, « 0-93. Lab », un atelier créatif installé dans le quartier de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois permet d’initier des jeunes de Seine-Saint-Denis au design de mode et aux arts visuels. Du sur-mesure éducatif imaginé par Bastien Laurent, designer trentenaire et co-fondateur en 2013 de la marque AVOC. Lequel retrace ainsi la genèse de son projet : « 0-93. Lab, c’est l’envie de mettre mon expérience de designer, grandi à Aulnay et qui a fait son « petit » parcours, au service de la jeunesse des quartiers en démystifiant les métiers de la mode et des arts visuels. En montrant aux jeunes que ces métiers leur sont aussi ouverts et qu’ils peuvent trouver des opportunités d’emploi ou d’expression dans une des plus grosses industries françaises. »

Un concept de départ qui va prendre une nouvelle ampleur en disposant à partir de 2025 d’un lieu de création : « Nous allons investir l’ancien commissariat du quartier des 3000 fermé depuis 2017, plus de 350 m2 réhabilités qui vont être dédiés au design de mode et aux arts visuels, photo et vidéo », dévoile Christophe Lila, co-fondateur du 0-93. Lab.

Révéler les talents créatifs des quartiers

De quoi installer quatre espaces bien distincts qui seront équipés, avec l’appui de l’AAA 2024 In Seine-Saint-Denis : « Nous ouvrirons un atelier de couture et design de mode, un autre dédié à la sérigraphie, à la broderie et à la teinture, un studio photo et vidéo. Et enfin, un large espace capable d’accueillir des évènements et défilés, ainsi qu’une programmation culturelle », décrit Lisa Moussi, designer et responsable de la programmation du 0-93. Lab.

Autant de lieux qui permettront de recevoir les différents programmes proposés tout au long de l’année par le Lab aulnaysien, et ouvert aux jeunes entre 11 et 25 ans. « Nous accueillons tous les jeunes de la Seine-Saint-Denis, et pas seulement autour d’Aulnay », conclut Christopher Lila, 37 ans, qui a un temps travaillé dans l’industrie de la fast-fashion avant de prendre le virage du 0.93. Lab avec son ami d’enfance Bastien Laurent. Avec l’objectif de construire une mode plus inclusive « parce que je suis convaincu que la jeunesse du Grand Paris incarne l’avenir des industries créatives françaises, expose encore Christopher Lila. Et le 0-93. Lab a justement été créé pour contribuer à révéler les talents créatifs des quartiers, les aider à exprimer leur vision unique et novatrice. »

Toute une toile qui va continuer de se tisser IN Seine-Saint-Denis…

En savoir plus : 093lab.com

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LE JOLI MAI, LE CAFÉ CHALEUREUX

Créé en 2016 par un collectif d’Audoniens motivé·e·s par l’envie de redonner vie à leur quartier englué dans diverses problématiques, le Joli Mai est un café associatif autogéré. Dans le quartier Ampère à Saint-Ouen, il propose des ateliers, des animations, des rencontres, de l’aide aux devoirs ou encore une offre de restauration -La Cantoche. En toile de fond de toutes ces activités, il y a un unique objectif, presque gravé dans le marbre : « Garantir une vie de quartier équilibrée conjuguant mixité sociale, intergénérationnelle et inter-quartiers. »

Tant et si bien que depuis 2022, cette bonne adresse In Seine-Saint-Denis a intégré le réseau des tiers-lieux autonomie dans mon quartier impulsé par le Département de la Seine-Saint-Denis, avec l’ambition de donner la possibilité aux personnes âgées et handicapées de vivre non seulement le plus longtemps chez elles en autonomie, mais aussi de participer à la vie de leur quartier.

« N’oublier personne en route, c’était justement l’ambition de notre intégration à ce réseau, rappelle Pauline Normier, la fondatrice du Joli Mai. Quelques années après notre ouverture, on a donc voulu aller vers toutes celles et tous ceux qui par leur difficulté de se déplacer, leur appréhension à sortir de chez eux ou à aller à la rencontre des autres, restent trop souvent dans l’isolement. »

Un grand besoin de solidarité

Une problématique qui répond à celle « d’une ville comme Saint-Ouen en plein développement, prolonge Stéphanie de Pierrepont, l’actuelle présidente de l’association qui préside aux destinées du café associatif. Mais, c’est aussi une manière de ne pas abdiquer un grand besoin de solidarité au moment où le gouvernement actuel remet en cause les bases d’une société multiculturelle. Au Joli Mai, ce sont justement la diversité des personnes embarquées dans notre aventure associative et l’envie d’en inclure de nouvelles qui construisent toutes nos actions. C’est pour cela qu’on travaille, entre autres, avec un Institut médicoéducatif proche du Joli Mai et qu’on a également comme projet d’intégrer les élèves de la section SEGPA du collège Jean-Jaurès, lors d’actions liées à la cuisine qu’ils pourraient mener, par exemple, avec des seniors. »

Une recette partagée que le Joli Mai et sa présidente Stéphanie de Pierrepont gardent en permanence à l’esprit : « Tout le monde est accueilli avec bienveillance chez nous, on ne trie personne à l’entrée ! »

En savoir plus : www.lejolimai.net

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LE WONDER, CAPITALE « INTERNATIONALE » DE LA CRÉATION

Atelier collectif géré par et pour les artistes, le Wonder s’est posé depuis le printemps 2023 à Bobigny dans les anciens locaux de la société Caprofem, grossiste de l’électroménager. Avant cela, le collectif éponyme avait navigué entre 2014 et 2017 à Saint-Ouen puis entre 2017 et 2019 à Bagnolet avant de migrer dans les Hauts-de-Seine. Issu d’un squat artistique parisien, le collectif a donc pris l’habitude de redonner de la vie à de larges complexes désaffectés en banlieue parisienne, donnant ainsi à des artistes et créateurs l’accès à un parc de machines mutualisées, mais aussi à des espaces d’expérimentations et d’émergence pour la pensée artistique. « Plus de 70 artistes sont actuellement accueillis à Bobigny, explique Nelson Pernisco, artiste plasticien et fondateur du Wonder. Nous rassemblons aussi bien des plasticiens, des musiciens, des artisans que des couturiers ou cuisiniers. Notre originalité, c’est que nous sommes un modèle collectif, sans directeur, agissant en commun pour améliorer la dignité et la sécurité au travail des artistes, afin qu’ils puissent créer en toute sérénité. »

En signant avec l’État, propriétaire du bâtiment, via l’établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF), l’équipe du Wonder s’est en effet offert un horizon de création jusqu’au printemps 2026. De quoi voir venir et ouvrir un peu plus encore le lieu vers les habitants grâce au soutien de l’AAA 2024 : « L’apport de la Seine-Saint-Denis va nous permettre de créer une entrée du site sur le canal de l’Ourcq, alors que jusqu’ici on n’avait qu’un accès depuis la rue de Paris. Ce sera beaucoup plus agréable d’arriver au Wonder par la piste cyclable de l’Ourcq pour les visites guidées du lieu que nous organisons chaque premier mercredi du mois », précise Jeanne Mathas, l’administratrice du Wonder. En parralèlle, on va pouvoir éclairer le parking qui mène à notre espace de stockage mis à disposition des galeries parisiennes ou franciliennes. Un entrepôt qui permet de construire une partie de notre modèle économique. »

Au programme d’Art Basel Paris

Rendus plus accessibles et plus fonctionnels, les 16 000 m2 du site balbynien seront d’ailleurs intégrés entre le 19 et le 31 octobre au programme d’Art Basel Paris, la manifestation phare de l’art contemporain qui a lieu annuellement à Bâle en Suisse, mais aussi à Miami, à Hong Kong en Chine et à Paris.

L’exposition collective « Bouquet de chiendent » pensée par Louis Danjou « sera ainsi ouverte aussi bien aux collectionneurs internationaux qu’aux habitants de la cité juste derrière Le Wonder, poursuit Nelson Pernisco. Cela va dans le sens de notre volonté de vraiment nous ouvrir sur la Seine-Saint-Denis et de ne pas rester en vase clos : deux de nos résidents animent déjà des ateliers avec un collège et une école de Bobigny. C’est la preuve qu’on peut accueillir des artistes qui diffusent et exposent leurs œuvres dans le monde entier, tout en entretenant un lien local très fort avec son territoire d’appartenance. »

Qui a dit que l’art contemporain était déconnecté de la réalité ?

En savoir plus : lewonder.com

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GRAFFART, RÉVÉLATEUR DES TALENTS DU STREET ART

Depuis 2010, l’association Graffart travaille « à la promotion des artistes urbains de tous horizons. » En s’appuyant sur son réseau d’artistes, elle a ainsi permis la réalisation de plus de 200 fresques dans les Puces de Saint-Ouen, mais aussi à la Cité du Cinéma de Saint-Denis, au Stade de France et plus largement à travers toute l’Ile-de-France. Engagée auprès de la nouvelle génération, elle forme également, année après année des centaines d’élèves à la pratique de l’art urbain en organisant de nombreux ateliers.

En parallèle et depuis maintenant dix ans l’association Graffart organise aussi le « Prix du graffiti et du street art ». Véritable tremplin artistique, le Prix rassemble tous les deux ans plusieurs milliers de candidatures artistiques. Un terrain d’expression dont la sixième édition, en 2025, sera soutenue par l’Appel à Agir In Seine-Saint-Denis. « C’est la première fois que nous sommes lauréats de ce dispositif et c’est pour nous une belle récompense de notre travail au quotidien, commente Louis-May Jarrier, le directeur artistique de Graffart. Être soutenu par une collectivité comme la Seine-Saint-Denis donne aussi plus de sens à nos actions et à notre engagement pour faire découvrir le street art et ses artistes. »

Découvrir l’artiste urbain qui est en vous…

Car Graffart met aussi cette pratique artistique à la portée de tous en organisant régulièrement des ateliers pour partir à « la découverte de l’artiste urbain qui sommeille en vous », sourit Louis-May Jarrier.

Une des multiples activités d’une association dont le premier semestre 2025 sera largement occupé par l’organisation de l’édition qui marquera les 10 ans du « Prix du graffiti et du street art » : « Entre Paris et la Seine-Saint-Denis, on va exposer les œuvres de plus de 60 artistes hexagonaux et internationaux », dévoile Louis-May Jarrier. En attendant 2025 et si vous voulez déjà vous plonger dans l’univers du street art, rejoignez la Galerie Amarrage, « l’antre » de Graffart au cœur des Puces de Saint-Ouen où le collectif « Range ta Chambre » propose jusqu’au 27 octobre une exposition qui réunit une multiplicité d’artistes urbains -graffeurs, dessinateurs ou peintres- dont le point commun est le foisonnement créatif.

Bref, un joyeux désordre qui les pousse à devoir, parfois, ranger leurs chambres…

En savoir plus : www.graffart.fr

LA CORDÉE BIEN AMARRÉE À L’ESPRIT DE SERVICE PUBLIC

Favoriser la diversité sociale au sein des trois fonctions publiques en proposant du mentorat aux jeunes et demandeur·euse·s d’emploi afin de  mieux leur faire connaître les voies d’accès et les métiers de la fonction publique, c’est l’objectif de l’association La Cordée installée à Pantin « où nous sommes six salariés qui s’appuient surtout sur la force de 600 agents bénévoles de la fonction publique capables de nous aider à faire rayonner nos actions », résume la Blanc-Mesniloise Loris Edomwonyi, chargée de mission au sein de La Cordée. C’est ce qui nous permet d’animer tout au long de l’année trois programmes d’accompagnement différents pour les collégien·ne·s et lycéen·ne·s, les étudiant·e·s et enfin les demandeur·euse·s d’emploi. Pour tous ces publics, l’idée est vraiment d’exposer la diversité des métiers de la fonction publique, mais aussi de leur démontrer que celle-ci n’a rien d’inaccessible. On combat toutes les formes d’auto-censure personnelle que peuvent se créer les jeunes des quartiers, entre autres. »

Nouer des liens avec les acteurs associatifs

Une manière de parler d’expérience pour Loris Edomwonyi, 35 ans, grandie au cœur du quartier prioritaire des Tilleuls au Blanc-Mesnil. « C’est aussi pour cela que le soutien de l’Appel à Agir du In Seine-Saint-Denis est très important pour nous parce qu’il correspond à notre volonté de travailler en direction de l’ensemble des quartiers du 93. Mais aussi parce qu’il permet de nouer des liens avec d’autres acteurs associatifs de Seine-Saint-Denis, notamment ceux qui agissent auprès de la jeunesse. »

Un principe d’action qui a attiré l’attention d’Etienne Gérin, 25 ans, alors qu’il était étudiant à Paris-8 Saint-Denis en master de science politique, mention lutte contre les discriminations. Salarié depuis la rentrée au sein de La Cordée, le jeune homme a d’abord été bénévole au sein de l’association pour diffuser sa parole auprès d’un public étudiant avant de prendre en charge le secteur mentorat « qui est au cœur de notre métier, dit-il. Sans l’engagement des agents de la fonction publique, nous n’existons pas, c’est le principe de La Cordée », sourit celui qui après son passage par l’association, se verrait bien « passer les concours menant à la haute fonction publique. »

Une autre manière de rester bien amarré à La Cordée et à l’esprit de service public qui l’anime…

En savoir plus : la-cordee.org

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