Aubervilliers : le nouveau terrain de jeu de la télé et du cinéma

Aubervilliers : le nouveau terrain de jeu de la télé et du cinéma

Depuis quelques années, les rues et immeubles de la ville attirent de plus en plus de tournages de films ou séries.

Article de Nathalie Revenu paru dans Le Parisien

Ça tourne à plein régime à Aubervilliers. La série « Engrenages » a pris ses quartiers depuis plusieurs saisons dans ce décor urbain à nul autre pareil, en lisière de Paris. « Braquo » et « le Bureau des légendes » lui ont emboîté le pas. Depardieu lui-même a arpenté la rue de l’Union dans « Michou d’Auber ». L’équipe de « Dheepan », la Palme d’or 2015, avait effectué des repérages dans ses petites rues populaires. A la mi-2016, la ville avait reçu 35 demandes de tournage contre une petite dizaine en 2014.

Un moyen de redorer l’image de la commune

 

Hyper sollicitée, la municipalité vient de mettre en place un « bureau des tournages ». « Nous sommes en train de nous constituer une base de données et un véritable catalogue de décors », explique Samia Khitmane, maîtresse de cérémonie. Outre la grande diversité des paysages, elle facilite les démarches des professionnels : « Nous sommes très réactifs. Nous avons un lien direct avec le cabinet du maire pour les autorisations de tournage, précise-t-elle. Aubervilliers offre un éventail de lieux très variés, l’architecture y est très diversifiée. » Autre atout, la fosse à plongeon de la piscine qui permet aux réalisateurs de faire des plans aquatiques.

 

Grace à cet engouement, la municipalité espère redorer son image et obtenir des retombées économiques, même si elle ne fait pas payer les prises de vues en extérieur, comme le fait par exemple le Pré-Saint-Gervais. Les deux jours de tournage de « Leïla » (lire ci-dessous) auront simplement rapporté 500 € en stationnement.

 

Les particuliers peuvent aussi tirer leur épingle du jeu. « Les appartements désuets sont assez prisés », précise Samia Khitmane. Toujours pour « Leïla », le gérant d’un café a loué pendant deux jours son commerce « dans son jus ». A la clé, quelques centaines d’euros pour améliorer l’ordinaire. Et l’établissement a aussi profité de quelques retombées : une quarantaine de personnes était sur le tournage et… c’était autant de bouches à nourrir.

  Le Parisien

 

Crédits photo :
PépéLeAigri
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