Concours Go In #2: Tresse et Vanille, cheveux afros et idées longues…
Ce trio formé à Saint-Denis -Alysse Laquitaine, Priscille et Samuel Bique- cherche à démocratiser l’accès à des coiffeurs afros de qualité. Histoire de ne plus subir les perpétuelles punitions de coiffures ratées.
Dyonisiennes d’adoption, Alysse Laquitaine et Priscille Bique se sont associées à Samuel Bique, le frère de Priscille Bique pour essayer de faire salon… D’un côté, il y a l’idée d’une école de coiffure afro porté par le dernier nommé et de l’autre il y a « Tresse et Vanille » (tresseetvanille.fr) défendu par les deux amies de 24 ans qui se sont rencontrées sur les bancs du lycée en Guadeloupe. Le temps de murir pour elles le nom d’une plateforme web de mise en relation entre « des coiffeurs qui savent soigner les cheveux afro et des client.e.s qui n’ont plus envie de vivre les punitions de coiffures ratées dans des salons sans grande convivialité. » Un concept qui unira leurs compétences respectives dans le domaine des ressources humaines et de l’économie sociale et solidaire : Alysse est diplômée d’un master RH et Priscille d’un BTS spécialisé dans l’ESS.
L’accompagnement de leur projet -encore en phase de test au moment de leur passage devant le jury du Go IN 2- par le réseau des entrepreneurs du In les encourage désormais « à aller plus loin et à dépasser la simple bonne idée… » Un objectif partagé par Samuel Bique bien décidé, lui, à lancer une école de coiffure afro « 100 % en ligne « pour former les coiffeurs et coiffeuses à l’esthétique et à la coiffure afro. » Une « nécessité et un besoin identifiés » au terme d’une étude de marché, explique ce jeune diplômé dans le domaine du marketing web au sein de l’INSEEC, une école parisienne de management.
« Non, seulement c’est difficile de trouver un bon spécialiste des coiffures afro mais il n’y a surtout aucune formation reconnue en la matière, ce qui explique sûrement la situation », poursuit le jeune homme âgé de 27 ans. D’où son idée de militer aussi pour la création d’une mention « coiffure afro » au sein des diplômes de coiffure. Ce qui l’amène à voir loin :
« Mon projet s’inscrit dans la démarche de l’accueil du monde entier en Seine-Saint-Denis à l’occasion des Jeux de 2024, parce que si on reçoit la planète, autant bien le faire, y compris dans les salons de coiffure ! »
Fred Haxo
Crédits photo: Bruno Levy