Emma Sgroï, ambassadrice In Seine-Saint-Denis pour des balades photos, sans les clichés…

Emma Sgroï, ambassadrice In Seine-Saint-Denis pour des balades photos, sans les clichés…

A la tête de l’association « Les Rencontres dionysiennes », cette étudiante de Paris-8 Saint-Denis et ambassadrice du In Seine-Saint-Denis veut donner l’occasion aux dionysiens et dionysiennes d’apporter leurs regards d’habitants en photos sur leur ville qui bouge à l’horizon des Jeux de 2024. Un projet porté dans le cadre du Bel été solidaire et olympique.

Prendre le temps d’ouvrir les yeux, le faire en photos et surtout le partager, c’est le projet des « Rencontres dionysiennes », association créée à la fin de l’année 2020 par Emma Sgroï, étudiante en Master 2 de Politiques et gestion de la culture en Europe à l’Université Paris-8 Saint-Denis, lassée de ne voir Saint-Denis que par bribes :

« Avec d’autres étudiants du Master, on s’est aperçus qu’on connaissait mal Saint-Denis, on venait à la fac et on repartait. On ne faisait que passer. Comme on aimait tous la photo, on s’est dit qu’on pourrait construire un projet collaboratif à la découverte des différents visages de cette ville pour valider notre Master. Et puis, on voyait aussi, avec ce projet, une belle occasion de valoriser les étudiants et le cursus en photographie de Saint-Denis, un des rares diplômes universitaires lié à la photo. »

Voilà, en résumé, comment naissent les Rencontres dionysiennes, projet qui bénéficie du label du Bel été solidaire et olympique , le programme d’animations estival du Département de la Seine-Saint-Denis : « Pendant l’été, des groupes d’habitants de trois quartiers de Saint-Denis (Franc-Moisins, La Plaine et Confluence) réaliseront deux balades photographiques (1), l’une où ils nous dévoileront leur façon de voir leurs quartiers respectifs. L’autre où nous les amèneront à la découverte d’un lieu culturel de Saint-Denis », décrit l’initiatrice du projet.

Saint-Denis, future capitale européenne de la culture ?

Le tout sous l’œil avisé et avec l’assistance de «  Diaph8  », l’association qui fédère les étudiant.es et diplômé·e·s du Master Photographie et art contemporain de Paris-8. « L’idée, c’est de regarder ensemble la ville et ses transformations, en créant aussi du lien avec les habitants grâce à des ateliers autour de la photo pour ensuite présenter une exposition de ce travail en octobre dans trois lieux de Saint-Denis, dont l’un sera la Ferme Urbaine-Zone Sensible  », déroule encore Emma Sgroï.

Une manière aussi pour l’ambassadrice du In Seine-Saint-Denis, par ailleurs en charge de la promotion de L’Eté du Canal dans le cadre de son stage de fin d’études au sein de Seine-Saint-Denis Tourisme de donner un coup de projecteur supplémentaire sur  la cité des Rois qui aspire à devenir « Capitale européenne de la culture » en 2028. Emma Sgroï toujours : « L’objectif, c’est de mettre en avant cette candidature auprès des habitants via nos balades, qu’ils s’en emparent en amenant leur vision d’une ville qui bouge et qui se transforme tous les jours dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. »

Juste une impression…

Une envie personnelle d’aller vers les autres, nourrie par son expérience au sein de la « Cloche, un réseau associatif de solidarité pour les personnes à la rue » pour lequel Emma Sgroï a travaillé à l’issue d’une licence en droit obtenue en 2019. « J’aime beaucoup aller à la rencontre des autres et les faire se rencontrer, prolonge la présidente des Rencontres dionysiennes. C’est pour ça qu’on aimerait aussi dans notre projet pouvoir faire dialoguer les lycéens de Saint-Denis avec les étudiants de Paris-8, de manière à leur donner un aperçu plus large de toutes les formations, notamment culturelles, qui font la richesse de cette Université. »

En filigrane, Emma Sgroï, 26 ans, aimerait également nourrir son propre regard de Parisienne sur cette Seine-Saint-Denis qu’elle apprend à découvrir autrement au gré de ses expériences étudiante et professionnelle :

« Comme beaucoup de gens qui sont extérieurs au 93, j’avais l’impression de le connaître, mais c’était surtout au travers de préconçus et de préjugés. Jusqu’ici Paris me contentait, mais je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas tout à Paris. L’étendue du réseau des ambassad.eur.rices du In montre, par exemple, la richesse des projets et des énergies qui existent en Seine-Saint-Denis. »

De quoi, pourquoi pas, élargir les Rencontres dionysiennes à toute la Seine-Saint-Denis. « C’est vraiment ce qu’on souhaite, conclut la jeune femme. Et, c’est aussi pour cela qu’on balise vraiment notre projet pour qu’il soit repris, année après année, par les étudiants du Master Politiques et gestion de la culture. Des balades et surtout des rencontres, on peut en faire beaucoup en Seine-Saint-Denis ! »

Parole d’ambassadrice…

 

Frédéric Haxo

 

 

(1) Plus d’infos sur les inscriptions par mail : emma.sgkn@gmail.com