Emmenez-moi… sur les ailes du Go IN Seine-Saint-Denis !

Emmenez-moi… sur les ailes du Go IN Seine-Saint-Denis !

Douze projets ont été primés lors de la finale du concours d’émergences d’idées GO IN Seine-Saint-Denis. La première promotion autobaptisée « Charles Aznavour » va maintenant faire décoller ses projets.

Des chronos alignés sur les tables, 28 candidats anxieux comme un jour d’oral du bac, autant de jurés -parfois tout aussi stressés que les candidats- réunis dans quatre jurys différents… Et une quantité de questions et de réponses, qu’on n’a pas pu comptabiliser : voilà en gros les ingrédients de la première finale du premier concours d’émergences d’idées « GO IN Seine-Saint-Denis » organisé mercredi 3 octobre sur le campus de la Fonderie de l’Image à Bagnolet. Dans ce temple du multimédia, le trio d’étudiants du projet UnisVertCité de la fac de Paris-13 avait sorti sa série de slides pour détailler ses actions «afin de reverdir le campus de Bobigny » devant le jury présidé par Hafida Guebli, créatrice de Neyb’s, une appli qui facilite le voisinage.

Après sept minutes de présentation bouclée avec deux minutes d’avance, c’est le temps des questions. « Comment comptez-vous pérenniser le projet puisque vous serez amenés à quitter la fac », interroge Matthias Tronqual, directeur du développement culturel de la MC 93 de Bobigny. Guillaume, Amine et Pauline ont la réponse : « C’est un projet qui permet de valoriser des unités d’enseignement, donc il s’inscrit dans la durée. »

Entendu, alors candidat suivant… C’est bientôt le tour de Moriba Soukouna et de son projet d’application d’aide aux devoirs qui mettra en relation enseignants et élèves : en attendant il a choisi d’affûter ses arguments dans un couloir : « Je suis un peu stressé, mais ça va », sourit-il. Pas de quoi paniquer les jurés ne sont pas là pour « saquer » les projets.

« Cette première édition du GO IN a réussi à faire émerger des talents et des idées qui sont à l’image de la Seine-Saint-Denis : inventive et multiculturelle. Maintenant, c’est au réseau des ambassadeurs du « In » de les accompagner généreusement… »

Hafida Guebli, présidente du jury du GO IN 

 

Entre deux auditions, Nadège Grosbois, vice-présidente du Conseil départemental qui dirige le jury numéro 3 confirme : « On passe vraiment un bon moment, c’est surtout impressionnant de constater la diversité des projets. » Anrifa Hassani-Mze qui vient de défendre « Yoostart », son réseau social d’entrepreneurs confirme la bonne ambiance du jour : « Les jurés sont vraiment bienveillants… » Ils le resteront, puisque même les projets non primés bénéficieront de formations dispensés par le réseau des ambassadeurs du IN. Sur ces bonnes paroles, c’est néanmoins l’heure des délibérations finales pour choisir ceux qui seront accompagnés pendant plusieurs mois et là, ça palabre sec. Moussa Kébé, initiateur du GO IN et co-fondateur de l’Institut National de l’Expertise en Prévention et Sécurité, résume la situation : « Malheureusement, malgré la qualité de tous les projets, on a du faire des choix… »

Sur la scène de la Fonderie de l’Image, Stéphane Troussel, le président du Conseil Départemental, distingue donc douze lauréats de cette première promotion du « GO IN » autobaptisée Charles Aznavour. L’interprète « d’Emmenez-moi » a inspiré les candidats qui eux-aussi rêvent, comme dans la chanson, d’amener leurs projets « au pays des merveilles »…

Frédéric Haxo