Ils et elles concourent au #Go In 2! Partie 2

Ils et elles concourent au #Go In 2! Partie 2

On poursuit la découverte des projets sélectionnés pour notre concours Go In Saison 2 ! L’occasion de faire plus ample connaissance avec celles et ceux qui les portent.

Une application verte pour découvrir la flore du 93

Le projet en bref
A l’origine, le projet développé par Doreen Nohile et Clément Reisser n’était destiné qu’à demeurer un cas d’études dans le cadre de leur première année de BTS Aménagements paysagers au Lycée du Paysage et de l’Environnement de Vaujours. Et puis l’idée d’un site web qui recense les différentes plantations de l’arboretum du lycée Fénélon a fait florès… « Un de nos professeurs nous a poussé à étendre l’idée à tout le 93 et à nous inscrire au concours du Go In, explique Clément Reisser. On s’est dit pourquoi pas… » Depuis, le duo d’étudiants planche sur les ressorts techniques du projet en imaginant des flash-codes attachés aux arbres et arbustes de Seine-Saint-Denis qui renverrait sur une plateforme en ligne donnant plus de détails sur chacune des plantations.

Qui derrière le projet ?
A 19 et 20 ans, Clément Reisser et Doreen Nohile ont l’ambition commune de mettre « un peu plus de vert dans nos villes. » Ce qui les a conduits vers le BTS Aménagements paysagers du Lycée Fénelon de Vaujours situé dans un parc de neuf hectares en bordure de la Forêt de Bondy. Pour le Tourangeau Clément Reisser, c’est à la fois un retour aux sources puisqu’il est né dans la cité bondinoise et la continuité d’un rêve d’enfant. « Pour moi, les fleurs sont une passion depuis tout petit », confie- t-il. Une voie verte que l’Essonnienne Doreen Nohile a trouvé un peu plus tardivement : après des études de langue, elle a souhaité s’orienter vers une formation avec plus de pratique. Bref, mettre les mains dans la terre…


Programme Zéro Déchet

Le projet en bref
Mettre en boîtes notre frénésie de consommation et tenter de la juguler avec quelques astuces parfois vieilles comme le monde, c’est le résumé rapide du Programme Zéro Déchet sur lequel cogite depuis début 2019, le Montreuillois Vincent Truchy.

« Mon idée, expose-t-il, c’est de commercialiser des boxs dans différents domaines -cuisine, salle de bains, entretien ménager…- où ne figureront que des produits recyclables : par exemple un coton qui se lave et ne se jette pas, un shampooing solide sans emballage, une brosse à vaisselle en hêtre et crin de cheval qui remplace les éponges. » Autant de solutions écologiques qui seront appuyées par une formation aux « gestes qui peuvent préserver la planète » auprès des particuliers, comme des entreprises et des collectivités.

Qui derrière le projet ?
La trentaine passée, après une dizaine d’années professionnelles passées dans la peau d’un gestionnaire de biens immobiliers, Vincent Truchy ne se voyait pas « passer les 30 prochaines années de sa vie dans un secteur qui ne défend pas tout à fait l’intérêt général. » Une petite musique qui lui trottait dans la tête depuis un moment et fera tilt un soir d’émission télé tardive consacrée aux dégâts du tout plastique sur l’environnement. « Ce fut une sorte de révélation pour moi, raconte le jeune homme originaire de Claye-Souilly en Seine-et-Marne et établi à Montreuil depuis 3 ans. J’ai acheté tous les livres possibles et imaginables sur l’écologie. » De ces lectures, il a tiré la conclusion que « l’entreprenariat écologique peut être une voie de développement dans un département en pleine mutation comme la Seine-Saint-Denis. »


Le développement personnel à portée de smartphone

Le projet en bref
Démocratiser les techniques de développement personnel en les rendant accessibles aux adolescents et aux jeunes adultes via une application mobile, c’est le projet pensé par Aissetou Traoré. « Développer la confiance en soi à travers des techniques souvent simples, c’est quelque chose que je n’ai appris que lorsque j’approchais de la fin de la vingtaine, mais ça m’aurait été tellement bénéfique à l’adolescence ! Alors, je me suis dit, pourquoi ne pas en faire profiter les plus jeunes… », explique cette Dyonisienne de 38 ans. Une expérience et un retour sur son passé qui lui donnent donc l’envie de mettre en algorithmes « une sorte de motivateur personnel dans le téléphone des plus jeunes via l’organisation d’objectifs et la diffusion de vidéos personnalisées et dispensés par des coaches pour travailler à faire grandir son estime de soi. »

Qui derrière le projet ?
Après des études d’assistante de direction, Aissetou Traoré, Parisienne de naissance, a rejoint une autre grande capitale, Londres, pendant dix ans où après avoir amélioré son anglais en jouant les serveuses, elle a cumulé diverses expériences au sein de sociétés liés au conseil et au tourisme. Mère de famille depuis trois ans, elle a retraversé la Manche pour renouer avec la France et Saint-Denis où elle pratiquait la danse lors de ses années étudiantes. En s’occupant de son fils « qui a connu quelques problèmes de santé », elle a pu se rendre compte que « les parents n’ont pas toujours réponse à tout » et commencé à développer son projet d’application dédié au développement personnel des plus jeunes. Une manière pour elle de son suivre son « Ikigai », une méthode millénaire et japonaise pour trouver sa « raison de vivre. »


Artistiquement 93

Le projet en bref
« Artistiquement Bourgetins », collectif qui a pour vocation de sortir à terme des frontières du Bourget en prenant de l’ampleur sous l’appellation artistiquement93.com est une plateforme web qui met en valeur le travail des artistes bourgetins sous toutes ses formes. Dessinateurs, comédiens, danseurs, musiciens, écrivains, photographes bénéficient d’un espace sur la toile où s’expose « chaque semaine la diversité et la richesse culturelle d’une ville et pourquoi pas, bientôt, de toute la Seine-Saint-Denis, explique Mélanie Wittmann, l’une des deux fondatrices du collectif. Cette provinciale qui « ne voyait pas trop ce qu’elle allait pouvoir faire dans le 93 » veut donc tordre le cou à ses propres idées reçues en initiant un « réseau culturel où les artistes du 93 pourront aussi se connecter et monter des projets originaux ensemble. »

Qui derrière le projet ?
Partie du « fin fond de la Lorraine » il y a une dizaine d’années dix ans pour rejoindre la région parisienne afin d’exercer divers métiers au sein de la SNCF, Mélanie Wittmann a croisé en 2017 la route de Vincent Coutin, « un pur et dur de la Seine-Saint-Denis et du Bourget » qui a su lui faire réviser ses « préjugés sur le neuf-trois en lui faisant découvrir la richesse culturelle de sa ville et plus largement de tout un département. » Ni une, ni deux, Mélanie, 35 ans, en profite donc pour renouer avec ses études initiales de documentaliste afin de mettre en lumière les talents artistiques du Bourget où elle s’est installée il y a 18 mois.

 

Fred Haxo