Ils et elles concourent au #Go In 2! Partie 4
Découvrez trois nouveaux projets qui participent au concours Go In Saison 2 !
Konexio
Le projet en bref
Créé en 2016, Konexio s’est donné pour mission de mettre le numérique au service de l’insertion des personnes réfugiées ou en situation d’exclusion. A l’origine du projet, on trouve une jeune sino-américaine Jean Guo et Binta Jammeh, d’ascendance africaine mais également grandie aux Etats-Unis. Les deux jeunes femmes ont en commun d’avoir été marquées par le « sens du sacrifice » de leurs mères. En 2015, leurs deux parcours de vie se rejoignent en France sur les bancs de l’Ecole d’économie de Paris où la philosophie solidaire de Konexio va se forger. Aujourd’hui reconnu comme organisme de formation, Konexio propose essentiellement deux parcours de formation : le premier consiste en l’apprentissage des bases du numérique à des fins d’accès aux droits et à l’emploi alors que le parcours code, plus approfondi, forme aux métiers du développement web.
Qui derrière le projet ?
Née en Chine en 1991, Jean Guo émigre en Californie à l’âge de 5 ans. A Los Angeles, elle seconde sa mère qui l’élève seule au gré de petits boulots dans les secteurs de la confection et du nettoyage. « Sa force de travail incessante malgré les difficultés du quotidien m’a insufflé, je crois, mon envie de défendre les droits des plus précaires », juge-t-elle. Une ambition réalisée après des études en biologie humaine et en économie à l’Université de Stanford et des missions de consultantes pour de grands groupes de la « Tech » dans la Silicon Valley. En 2015, « en quête de davantage de sens à donner à sa vie », elle bénéficie d’une bourse d’études en France où elle conduit des recherches sur les difficultés économiques et sanitaires des populations marginalisées, notamment les réfugiés et les migrants. Konexio est sur les rails…
Kyvaoo
Le projet en bref
Développer l’accès le plus large aux loisirs, promouvoir des évènements touristiques ou encore ouvrir au plus grand nombre des évènements associatifs, voici quelques-unes des ambitions de la plateforme Kyvaoo née de l’imagination et surtout de l’expérience professionnelle de Naila Taghouti. Tour à tour animatrice jeunesse ou auprès des seniors à Saint-Ouen, elle est persuadée que le « terrain du quotidien regorge d’évènements qui méritent d’être mis en valeur qu’ils soient associatifs, de quartiers, culturels ou sportifs. » D’où l’utilité de Kyvaoo qui offrira un large panel d’événements en même temps qu’une offre de transport en communs pour s’y rendre : « Si un touriste veut venir à Saint-Denis avant les JO 2024, on lui ouvrira les portes de la ville et de ses habitants grâce à notre plateforme », conclut Naila Taghouti. Plus besoin avec Kyvaoo de courir d’un site web à l’autre. »
Qui derrière le projet ?
En charge de la gestion des jardins partagés du Grand Parc de Saint-Ouen, Naila Taghouti, 40 ans, est tombée « amoureuse de Saint-Ouen et de son énergie » après avoir grandi en Champagne, du côté d’Epernay. Une région et une ville quittées en 1999 suite au décès tragique d’un de ses frères, éducateur sportif. « Alors que je menais des études de stylisme, j’ai voulu suivre ses traces en me lançant dans le secteur de l’animation », raconte-t-elle. Et, ce que je souhaite aujourd’hui avec Kyvaoo, c’est en quelque sorte poursuivre son chemin en permettant à un maximum de gens de se retrouver facilement lors d’évènements qui suscitent la rencontre. »
Matières Organiques Très Expressives (MOTE)
Le projet en bref
Le projet MOTE, acronyme de « Matières Organiques Très Expressives » consiste à démocratiser le compostage partagé en milieu urbain. Pour cela, un « îlot » constitué principalement de différents bacs d’apport, de maturation et de plantation donne à voir le cycle du végétal, de sa croissance à sa décomposition. Conçu par Aliénor Morvan, jeune éco-designer, Mote doit changer « le regard qu’on porte sur les déchets, il faut les montrer, ne plus les cacher au fond du jardin. » Parallèlement, des ateliers de sensibilisation invitent les habitants des lieux où sont implantés les îlots à s’emparer de la question du recyclage. Modèle reproductible, Mote a déjà été testé en Lorraine, en Alsace et depuis peu dans le parc du Château de l’Etang à Bagnolet. Une dizaine de projets sont aussi à l’étude en Seine-Saint-Denis avec l’objectif d’essaimer jusqu’au pied du village des athlètes des Jeux de 2024.
Qui derrière le projet ?
Élevée à Saint-Briac-sur-Mer, station balnéaire perle de la Côte d’Émeraude en Bretagne, Aliénor Morvan, 30 ans, a débarqué à Bagnolet lors de l’été 2018. Et ce n’était pas un complet hasard puisque ses arrières grands-paternels y avaient ouvert une quincaillerie dès 1920. « Bagnolet est une ville qui me correspond plus, parce qu’avoir grandi dans ce charmant village au bord de la mer, m’avait un peu coupé de la réalité », sourit celle qui a décroché son bac à 16 ans.
Avec Mote, Aliénor Morvan cherche au contraire à prendre racine dans son environnement en « sensibilisant le public le plus large à la question du recyclage pour démontrer que les bonnes pratiques environnementales ne sont pas seulement réservées à une certaine strate sociale. »
To be fruits… and légumes
Le projet en bref
Développer une application qui aidera « à réduire la malnutrition en France, voire l’éliminer », c’est l’ambitieux projet mené par le duo composé par Myriam Coulibaly et Frédéric Gaubert. Concrètement, cette application intitulée « To be fruits… and légumes » proposera dans ses grandes lignes : des « recettes à base de fruits légumes et autres aliments pour une alimentation équilibrée » mais aussi les moyens de les concocter grâce à une géolocalisation des solutions made In-Seine-Saint-Denis pour « se procurer à bas coût ou gratuitement » les différents produits de base. Une manière de montrer, explique l’informaticien Frédéric Gaubert, que les solutions informatiques ne sont pas forcément synonymes de course au profit ou de gadget. »
Qui derrière le projet ?
D’un côté, il y a Frédéric Gaubert, 46 ans, fort de 25 ans d’expérience en informatique de gestion, expert du web 2.0 et mobile, victime d’un burn-out en 2016. De l’autre, on trouve la Balbynienne Myriam Coulibaly, 30 ans, un baccalauréat pro secrétariat, plusieurs expériences professionnelles dans le domaine avant de se reconvertir dans la pâtisserie via un CAP en 2016. Au milieu et pour réunir ces deux actuels chercheurs d’emplois, il y a la formation « entrepreneur de la TPE » menée jusqu’en juillet dernier à l’IUT de Seine-Saint-Denis. Plutôt que d’œuvrer chacun dans son coin -sur la création d’une filière responsable d’importation de cacao ivoirien pour Myriam, sur des livres interactifs numériques pour Frédéric-, le duo a choisi de s’allier afin de démontrer que le « 93 est le territoire où s’invente la solidarité de demain. »
