Ils et elles concourent au Go In#2 ! Partie 3

Ils et elles concourent au Go In#2 ! Partie 3

Troisième volet dans notre tour de présentation des projets sélectionnés pour participer au concours Go In Saison 2.

Tresse et vanille

Le projet en bref
« Lorsque vous êtes une femme avec des cheveux crépus, c’est carrément un enfer de trouver un bon professionnel pour s’occuper de vous et qui en plus ne va pas vous proposer de vous défriser les cheveux avec des produits toxiques. » Voilà le constat qui a poussé Alysse Laquitaine et Priscille Bique, jeunes guadeloupéennes venues en métropole pour leurs études, à se lancer dans la création d’une plateforme web de mise en relation entre « des coiffeurs qui savent soigner et coiffer les cheveux afro et des clients et clientes qui n’ont plus envie de vivre les punitions de coiffures ratées dans des salons sans grande convivialité. » Tresse et Vanille se propose donc de sélectionner des coiffeurs et coiffeuses experts des coupes afro pour des rendez-vous à domicile.

Qui derrière le projet ?
Derrière Tresse et Vanille, il y a Alysse Laquitaine et Priscille Bique, deux jeunes femmes antillaises de 24 ans qui se sont rencontrées sur les bancs du lycée en Guadeloupe. La première a pris le chemin des ressources humaines via un master de l’Université de Clermont-Ferrand, la seconde a suivi la voie de l’économie sociale et solidaire et d’un BTS dans ce secteur d’activité. Et c’est à Saint-Denis que leurs itinéraires se sont recroisées après une parenthèse de 18 mois entre Maroc, Égypte et Canada pour Alysse qui a travaillé entre autres comme assistante dans le recrutement dans une école francophone du Caire et un hôtel québécois. Depuis 12 mois, elles se démènent sur leur projet commun avec l’ambition de ne pas couper les cheveux en quatre…

 


L’école de coiffure afro

Le projet en bref
C’est convaincu par son amie Alysse Laquitaine, créatrice d’un projet parallèle et également candidate au Go In 2019, que Samuel Bique a décidé de lancer une école de coiffure afro « 100 % en ligne « pour former les coiffeurs et coiffeuses à l’esthétique et à la coiffure afro. » Une « nécessité et un besoin identifiés » au terme d’une étude de marché, explique ce jeune diplômé dans le domaine du marketing web et du management commercial au sein du campus parisien de l’INSEEC, une école de management. « Non, seulement c’est difficile de trouver un bon spécialiste des coiffures afro mais il n’y a surtout aucune formation reconnue en la matière, ce qui explique sûrement la situation », poursuit Samuel Bique. D’où son idée de militer aussi pour la création d’une mention « coiffure afro » au sein des diplômes de coiffure.

Qui derrière le projet ?
D’aussi loin qu’il se souvienne, Samuel Bique, 27 ans, a « toujours voulu créer une entreprise. » C’est donc muni de ce leitmotiv qu’il a quitté après le bac la Guadeloupe et sa ville de Vieux-Habitants pour rejoindre Pantin et les bancs d’un BTS en management des unités commerciales. Une formation prolongée par un bachelor en marketing digital au sein de l’INSEEC. Désormais établi à son compte, il mène régulièrement des missions dans le domaine de la cosmétique et a aussi appris à connaitre Saint-Denis où il s’est établi : « Une ville et un département qui ont un grand potentiel malgré le manque d’investissement de l’Etat, mais les Jeux de 2024 peuvent changer la donne, juge-t-il. Et notre projet s’inscrit dans la démarche, parce que si on accueille le monde, autant bien le faire, y compris dans les salons de coiffure ! »

 


Jeunesses Addictions Solidarités

Le projet en bref
Offrir écoute, soutien psychologique, mais aussi informer les jeunes confrontés à une problématique addictive (alcool, drogue, internet, jeux), c’est l’ambition de l’association Jeunesses Addictions Solidarités –jeunesses-addictions.com– créée début 2019 par la Villepintoise Sylvie Marega. Rien de mieux pour tenir cette ambition que de « s’appuyer sur le numérique », clame cette mère de famille. « Les jeunes communiquent énormément sur les réseaux, alors autant s’appuyer sur cette force en développant une application qui leur apportera des réponses très concrètes. Ce ne sera pas des réponses toutes faites trouvées par google mais des mises en relation avec des spécialistes en addictologie, des tuttos très concrets sur différentes problématiques. » Autre volet envisagé dans le projet : développer un réseau entrepreneurial qui suivra des jeunes depuis le collège.

Qui derrière le projet ?
« Autodidacte du numérique », Sylvie Marega, 32 ans, n’a pas été échaudée par « l’expérience d’une première start-up Lallitech – des tablettes de sa conception-qui a fait un flop en 2012 » Une aventure « qui m’a donné une expérience », juge aujourd’hui la jeune femme grandie en Seine-Saint-Denis entre Sevran et Tremblay-en-France. Un 93 qui l’a donc « forgée » et dont elle veut aujourd’hui « mettre la jeunesse en valeur parce qu’on la stigmatise encore trop en occultant souvent les réussites qui ne se limitent pas seulement à Kylian Mbappé et Aya Nakamura. » Celle qui est désormais secrétaire au sein de la mairie de Villepinte veut donc allier son goût du numérique et le socle de ses études en management (BTS) « pour être utile socialement. »

 


Objectif zéro déchet (OZD)

Le projet en bref
Récupérer les déchets plastiques, papier, électroniques, métaux ou bois chez les particuliers en les payant au kilo, c’est le concept d’Objectif Zéro Déchet, projet né de l’imagination de deux professeurs séquano-dyonisiens, Ibrahim Amer et Feyçal Youssfi. « Le constat, pose ce dernier, c’est que les Français trient encore moyennement leurs déchets, donc on se propose de les inciter à faire mieux en monnayant ce dont ils veulent se débarrasser. Le tout grâce à une application où ils pourront identifier leurs objets en photos. De notre côté, on construira notre modèle économique en nouant des partenariats avec des déchetteries, des fonderies ou des petites communes qui ont souvent des difficultés à traiter les déchets de leurs habitants. »

 Qui derrière le projet ?
OZD est le fruit de la rencontre entre deux trentenaires – Feyçal Youssfi et Ibrahim Amer et – qui se sont croisés il y a une quinzaine d’années sur les bancs d’une classe prépa scientifique au Lycée Le Corbusier d’Aubervilliers. Devenus professeurs -de maths à l’IUT de Tremblay pour le premier, de technologie dans un collège blanc-mesnilois pour le second-, ils pourraient chacun mettre à profit un trait de leur caractère dans le concept OZD. « Moi, je suis hyper-maniaque, j’aime bien ranger et récupérer tout ce qui traîne, avoue Feyçal. Et Ibrahim a le sens du recyclage, il a par exemple créé avec ses élèves une machine à poterie avec un vieux moteur de machine à laver ! » Enfin, ce qui les réunit c’est aussi « l’envie de s’inscrire dans la dynamique de la Seine-Saint-Denis, le département où il y a le plus d’auto-entrepreneurs, donc d’idées et de courage… »

 

Fred Haxo