Ils et elles continuent de répondre à l’appel…
Focus sur quatre des 18 lauréats de l’appel à projets 2018 du In. Que sont-ils devenus depuis l’été 2018, comment avancent leurs projets ? Voici leurs « carnets de route » respectifs.
La Toile Blanche se fait des films…
Installée à Saint-Denis, l’association La Toile Blanche propose aux jeunes des quartiers prioritaires et sans emploi d’être accueillis en immersion professionnelle afin d’être formé à la création multimédia. Leur leitmotiv, brosser le portrait de personnalités inspirantes de la Seine-Saint-Denis ou faire découvrir « les trésors et l’histoire » du 93. Audrey Espinasse, co-fondatrice de l’association, raconte l’avancée du projet : « Tout avance bien, on est actuellement en train de finaliser le lancement de notre web TV où on pourra voir le résultat des différents films qui ont été fabriqué avec 145 jeunes –dont 133 de Seine-Saint-Denis- qui ont suivi des modules d’initiation et de formation à l’audiovisuel. D’ailleurs, la bourse du In nous a bien aidés pour acquérir de nouveaux moyens de production qui vont nous permettre de monter des films de meilleure qualité. En travaillant en binôme avec des professionnels de l’audiovisuel, les jeunes qui nous ont rejoint, soit en contrat d’insertion ou en service civique, ont pu produire des films racontant l’histoire de lieux comme l’ancienne gare de déportation de Bobigny ou encore aller à la découverte de l’Académie Fratellini à Saint-Denis. Cette année, on va aussi poursuivre notre développement sur le territoire en continuant de travailler avec différents ambassadeurs du In. Notre objectif, c’est de continuer de démontrer grâce aux films réalisés par les jeunes, que la culture, l’audiovisuel en particulier, peuvent être un levier essentiel d’insertion pour la jeunesse. Et pour ça, on a besoin de talents, de jeunes qui ont l’envie de découvrir les métiers de l’image. »
Plus d’infos sur : recrutement@latoileblanche.org.
Mode in Seine-Saint-Denis avec l’Open Mode Festival
Promouvoir la nouvelle génération de créateurs de mode via la danse, c’est tout l’objectif de l’Open Mode Festival porté par Paul Levrez. Focus avec l’ambassadeur du In sur la dernière édition de l’évènement en décembre 2018 mais aussi sur la prochaine : « Une fois refermée la deuxième édition de l’Open Mode Festival, on est très vite passé à la préparation de la suivante. Ce qui veut dire que le bilan du dernier Open est positif avec 10 000 personnes réunies sur deux jours en décembre à La Grande Halle de la Villette. Il y a eu du mouvement, de la création, de l’énergie avec plus d’une trentaine de créateurs réunis, mais aussi une centaine de danseurs. Avec beaucoup de talents venus de Seine-Saint-Denis, un territoire qui inspire les créateurs, mais aussi en accueille de plus en plus. Et, on va continuer de le démontrer avec les ambassadeurs du In. En tout cas, être reconnu par l’appel à projets du In nous a donné de la force mais aussi un peu plus de moyens pour assurer notre promotion. Ce qui est motivant, c’est qu’on a aujourd’hui démontré que la mode peut exister autrement que dans des évènements formatés et inaccessibles au plus grand nombre comme la Fashion Week. C’est qu’on continuera de rechercher lors de la prochaine édition de l’Open Mode, tout comme lors de l’évènement mode et danse que l’on est en train de monter pour la rentrée avec la Cité Fertile de Pantin. »
En avant pour L’Hip-Hopée finale
Défenseur de la « Culture de banlieue » à travers son association éponyme, le Dionysien Thierry Grone finalise en ce début d’année son projet de quiz généraliste sur l’histoire du hip-hop intitulé « L’Hip-Hopée ». Point d’étape : « Notre quiz avance bien puisqu’on en est à la phase du prototype. La bourse du In nous a d’ailleurs servi à acheter du matériel et à payer les frais de Fablab pour fabriquer nos prototypes. Pour en arriver là, on a collaboré avec différents ambassadeurs comme le dessinateur Berthet One ou les sœurs Chevalme, Delphine et Elodie, plasticiennes et illustratrices installées au 6-B à Saint-Denis. On devrait présenter la version finale du jeu en juin lors d’un évènement dont on ne manquera pas de vous reparler ! Et puis, on continue évidemment d’avancer avec le In et ses ambassadeurs comme récemment la Sand Fabrik, la plage de volley de Pantin. Bref, on vous « bombardera » bientôt de questions avec « L’Hip-Hopée », alors préparez-vous ! »
Les Clameuses trouvent leur voie, avant la voix…
Les « Clameuses » emmenées par Sarah Mathon, déjà ambassadrice du IN, accompagnent une trentaine de femmes de Clichy-sous- Bois et leur donnent la parole : via un blog où elles vont devenir critiques de spectacles mais aussi en développant leur propre création. « Un projet qui prend forme petit à petit », explique Sarah Mathon. On a déjà élaboré une charte des Clameuses avec nos 30 clameuses qui ont de 30 à 75 ans. Et on va, maintenant, démarrer des ateliers d’interview vidéo, créer aussi notre logo et lancer notre page Facebook ou notre blog. On aimerait aussi nouer des partenariats avec des théâtres comme la MC 93, le théâtre de la Commune à Aubervilliers, le théâtre de Montreuil. Il ne nous reste plus qu’à créer notre bureau de rédaction nomade, grâce aussi à l’aide du IN, pour vraiment nous lancer parce que les Clameuses veulent se faire entendre. Et bien ! »
Frédéric Haxo