Julie Bénégui, ambassadrice du In Seine-Saint-Denis et coopératrice tout-terrain

Julie Bénégui, ambassadrice du In Seine-Saint-Denis et coopératrice tout-terrain

Du 18 au 20 juin, «l’Onde de Coop » soufflera sur la Cité Fertile de Pantin. Trois jours de festival dédiés « aux projets coopératifs de transformation écologique et sociale » en partie portés par l’énergie de cette trentenaire ambassadrice du In Seine-Saint-Denis. Un modèle coopératif qu’elle a pleinement investi en coiffant aussi la casquette de coordinatrice du « 193, tiers-lieu de l’image et du partage » au Pré-Saint-Gervais. Rencontre.

Attention « Onde de Coop » en vue à la Cité Fertile de Pantin à partir du 18 juin avec trois jours de débats, d’ateliers, de projections documentaires, une expo photo ou encore une pièce de théâtre –lire ci-dessous– pour animer la première édition du « Festival des coopératives de la transition. » L’Onde de Coop , puisque c’est son nom bien choisi, rassemblera les coopératives qui portent des solutions alternatives pour tendre vers un nouveau modèle économique et social. Dans les domaines de l’alimentation, de l’énergie, de la finance, de la mobilité, des technologies ou encore de la culture, on débattra et surtout seront proposées des voies pour tendre vers

« une société? de la solidarité?, de la justice sociale et de la transformation de nos modes de produire et de consommer au service de la transition écologique. »

« Et puis, ce Festival sera aussi un moment pour favoriser les rencontres entre les sociétaires de différentes coopératives qui font toutes et tous partie du même écosystème, mais ont finalement peu d’occasions de se croiser à une aussi large échelle. Pendant ces trois jours à Pantin, il y aura donc également l’envie de faire émerger des projets communs entre des coopératives qui vont beaucoup échanger et brainstormer », enchaîne Julie Bénégui, responsable de l’évènementiel et des partenariats au sein d’un des organisateurs de l’évènement : Enercoop, fournisseur d’une électricité 100% renouvelable grâce à un approvisionnement en direct auprès de plus de 300 producteurs disséminés dans l’Hexagone.

Un débat très In Seine-Saint-Denis

Ambassadrice du In Seine-Saint-Denis, la trentenaire interviendra également, samedi 19 juin, pour animer un débat sur « Les enjeux d’un rapprochement entre coopératives et culture » en coiffant son autre casquette de coordinatrice du 193, le tiers-lieu du Pré-Saint-Gervais dédié à l’image. Le rendez-vous qui réunira d’autres ambassadeurs du In comme le 6b à Saint-Denis (Pascaline Simon, administratrice de production) ou Mains d’œuvres à Saint-Ouen (Juliette Bompoint, sa directrice) sera au « cœur d’un vrai sujet d’actualité et donc l’occasion de réfléchir après l’épisode de la crise sanitaire aux manières de se réapproprier la culture qui est un bien commun inestimable », expose Julie Bénégui. Une philosophie que la coopératrice multi-terrains s’emploie à faire exister au sein du 193 en tentant de « répondre au mieux aux besoins et aux envies des habitants du territoire du Pré-Saint-Gervais. L’idée qu’on se fait de notre tiers-lieu, c’est vraiment d’être le plus flexible possible et que sa programmation puisse évoluer en fonction des aspirations de la population. Alors même si je n’ai pas encore résidé en Seine-Saint-Denis,  devenir ambassadrice est une manière de m’impliquer sur ce territoire avec des projets tels que Le 193 ou L’Onde de coop dans une moindre mesure. »

Au cœur de l’économie sociale et solidaire

Grandie entre Béarn et Pays Basque, Julie Bénégui a rejoint le sillon coopératif par des voies détournées après deux masters en biologie marine : « Je me dirigeais vers un métier lié à la recherche, mais c’est un secteur où les débouchés sont assez compliqués… Et puis l’opportunité Enercoop s’est présentée, avec l’avantage d’offrir une sensibilité environnementale qui me correspondait bien. » Surtout, elle a également pris soin de diversifier ses compétences en bouclant à distance en 2018 un diplôme de l’Institut d’Administration des Entreprises de Poitiers alors qu’elle achevait ses études en biologie marine à l’Université de Papeete à Tahiti.

Mais, aujourd’hui, c’est dans le secteur coopératif qu’elle se plonge corps et âme à travers ses deux activités : « J’ai parfois un peu l’impression d’être bipolaire, sourit-elle, même s’il y a beaucoup de synergies entre mes deux activités puisque le « 193 » est aussi une coopérative qui s’inscrit, comme Enercoop, dans la promotion et la défense d’une économie sociale et solidaire. »

Tout un univers de combats et de valeurs à découvrir en immersion pendant trois jours à la Cité Fertile…

Frédéric Haxo