Juliette Nicot, une ambassadrice du In Seine-Saint-Denis multi-cartes…
Graphiste indépendante installée au Pré-Saint-Gervais, cette ex-spécialiste de la communication met la Seine-Saint-Denis à l’affiche à travers des créations très graphiques qui valorisent son patrimoine architectural et industriel. Portrait.
Écrire que Juliette Nicot est une ambassadrice multi-cartes n’a rien d’exagéré. D’abord parce qu’elle met précisément en cartes et en affiches sa vision de la Seine-Saint-Denis en utilisant à plein ses talents de graphiste, ensuite parce qu’elle est aussi très engagée dans le tissu associatif de sa ville du Pré-Saint-Gervais où elle s’est installée en 2015 après avoir quitté le 20e arrondissement voisin. Mais, commençons par tirer la première carte du parcours de cette graphiste free-lance de 51 ans. On devrait plutôt dire les premières cartes, celles qui dessinent la Seine-Saint-Denis, pays des merveilles de Juliette, publiées régulièrement sur son compte Instagram : « Et puis à force d’en faire et qu’on me demande où on pouvait les trouver, j’ai fini par en éditer quelques-unes pour le marché de Noël du Pré. Ce que j’aime, c’est raconter à travers des créations graphiques le patrimoine industriel ou architectural du 93 découvert au gré de mes balades à vélo. Pour le moment, j’ai surtout poussé autour du Pré, à Pantin, aux Lilas ou à Romainville, mais je ne m’interdis pas d’aller un peu plus loin. Par exemple, il y a une part de beauté graphique dans beaucoup cités de Seine-Saint-Denis comme La Maladrerie à Aubervilliers que j’ai déjà dessinée. »
Et n’allez pas croire que Juliette Nicot nous dit ça parce qu’elle est une ex-spécialiste de la com’ reconvertie dans le graphisme à la trentaine.
Un département stimulant…
Non, ses convictions d’ambassadrice du IN, elle les clame haut et fort, sans hésiter : « Pour moi, la Seine-Saint-Denis a toutes les caractéristiques d’un territoire en devenir, juge-t-elle avec énormément de gens qui fourmillent d’idées et de projets. C’est même très stimulant d’y habiter parce qu’on sait qu’on va toujours y rencontrer des gens qui ont envie de créer, bouger que ce soit côté au niveau entrepreneurial ou associatif. Sur le Pré-Saint-Gervais, pendant le confinement du au coronavirus, il y a, par exemple, eu tout un réseau solidaire qui s’est mis en place pour créer des masques, entraider ceux qui étaient dans le besoin ou ne pouvaient pas se déplacer. Bien sûr, ça existe aussi ailleurs, mais ce sens de la solidarité est, pour moi, très spécifique à la Seine-Saint-Denis, un département qui manque de beaucoup de choses, mais vraiment pas d’esprit d’entraide ! »
Une réalité qu’elle a palpée de près en s’engageant dans la vie citoyenne du Pré-Saint-Gervais à la fois comme bénévole au sein de l’association locale des Copains d’abord dont l’objectif est de « favoriser la rencontre, le mélange social et intergénérationnel » mais aussi en travaillant à la fabrication du Petit Pré, le journal des écoliers du Pré-Saint-Gervais. Une implication qui lui donne l’impression de vivre « presque comme dans un village, avec une chaleur humaine et une convivialité incroyable. Bien sûr, c’est une ambiance qui est sûrement liée à la taille réduite du Pré, mais elle existe aussi dans plein d’autres endroits du 93. C’est aussi ce qui me donne envie de m’y balader… »
Conclusion, Juliette Nicot n’a pas fini de découvrir et de mouliner via sa palette graphique de nouveaux paysages de cartes postales made In-Seine-Saint-Denis.
Frédéric Haxo