La FSGT, la bonne formule en quatre lettres pour des champions made In Seine-Saint-Denis

La FSGT, la bonne formule en quatre lettres pour des champions made In Seine-Saint-Denis

Retour sur la 10e Soirée des Champions de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail de Seine-Saint-Denis, le 28 mars à Pantin. Un évènement organisé en partenariat avec le In où on a, cette fois, pris le temps d’arrêter les chronos…

Sportif un jour, sportif toujours ! Même pendant une cérémonie assise de distribution des prix, les athlètes savent donner du rythme… Et ce fut le cas, mardi 28 mars sur la scène du Conservatoire Jacques-Higelin de Pantin, lors de la 10e édition de la Soirée des Champions de la FSGT 93.

A 485 jours des JOP 2024, les défenseurs du sport populaire, adhérents de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail créée en 1934 au sein du mouvement sportif ouvrier, ont quand même laissé les chronos au vestiaire.

Lors de cette soirée de célébration, un soir de manifestation contre la réforme des retraites, il s’agissait aussi de défendre le temps -libre- du sport. Clément Rémond, le co-président de la FSGT 93 et ambassadeur du In, l’a clairement redit avant de lancer la ronde de la distribution des trophées : « La FSGT s’engage fermement contre la précarisation de nos vies, contre cette réforme des retraites et pour la retraite à 60 ans parce que nous défendons le droit aux loisirs, le droit de vivre, le droit de pratiquer un sport en bonne santé et d’avoir du temps pour s’impliquer dans nos clubs et nos associations. »

L’image de la Seine-Saint-Denis

Un engagement porté par les 13 000 adhérents de la FSGT 93, « toutes celles et tous ceux qui font vivre au quotidien les entraînements et les compétitions » comme l’a rappelé Stéphane Troussel, le Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis –lire aussi notre encadré.

Tout un art du bénévolat assez efficace en tout cas pour faire pousser les plus grands talents, par exemple celui de la basketteuse de la Courneuve Diandra Tchatchouang, médaillée de bronze des JO de Tokyo 2021 avec les Bleues. Parmi les marraines de la soirée, l’ex-internationale tricolore qui a porté haut l’image de la Seine-Saint-Denis en arborant le numéro de 93 sur tous les terrains de la planète, passait en quelque sorte le témoin en récompensant les jeunes basketteuses de Rise Up. Une association fondée à La Courneuve par Sonia Ouaddah qui, 20 ans plus tôt, guidaitles premiers pas de Diandra sur les parquets…

L’occasion pour cette dernière de saluer au micro « l’engagement quotidien de tous les bénévoles. Une des marques de fabrique de la FSGT, c’est d’ailleurs le dévouement de toutes celles et tous ceux sans qui on ne peut pas faire grandir les champions et les championnes récompensés lors de cette cérémonie. »

Et, ils étaient nombreux -85 sportives et sportifs venus de 20 villes du 93- conviés sur la scène du Conservatoire Jacques Higelin, pour recevoir les applaudissements de la salle et un trophée récompensant un titre ou une saison réussie. Avec parfois un message à passer, comme la bouliste de l’USMA Saint-Ouen, Chantal Nonis, souhaitant « qu’un jour, la pétanque figure au programme des Jeux olympiques… »

Ce ne sera pas pour les Jeux de 2024 dans tous les esprits, mais peut-être lors d’éditions ultérieures disputées par les générations futures. Et pourquoi pas l’un des minots de la soirée Florent Maestrini, 10 ans, cycliste de l’ES Stains et vainqueur du championnat des mercredis populaires d’Aulnay, des rencontres interclubs dédiés à la petite reine. Impressionné au moment de quitter la scène avec son trophée, il ne fait pas de plans sur la comète et apprécie surtout le moment présent : « C’est super, je suis content… », glisse-t-il.

Muscler aussi le cerveau…

Quelques mots timides, mais finalement les adultes ne disent pas autre chose : recevoir un prix, c’est toujours un plaisir. Et encore plus lorsqu’il est partagé comme pour les « VB Girls », club de volley-ball de Villemomble, champion départemental de division 2. Avec derrière le filet Zazie (21 ans) et Tania, 23 ans, ravies de prendre en mains « ce trophée FSGT qui récompense une bande de copines, mais aussi une équipe conviviale, où l’on joue pour le plaisir du sport et où on sort du côté compétition qui peut être beaucoup plus présent quand on joue sous l’égide de la Fédération française de volley-ball. »

Et c’est tout l’esprit de la FSGT 93, ambassadrice du IN mais aussi « d’un sport qui favorise le lien social, crée des solidarités et contribue à l’émancipation des pratiquants et des pratiquantes », expose encore Clément Rémond, son co-président.  

Car le sport ne fait pas que « pousser » des muscles.
Il muscle aussi le cerveau.

C’est en tout cas le mantra d’une des autres marraines de la soirée, Amina Tounkara, gardienne de handball en D2 à Noisy-le-Grand et créatrice de l’association Hand’Joy pour « l’égalité des chances, l’émancipation, l’éducation et l’inclusion sociale par le sport ».

Un combat pas toujours gagné dès le premier round mais qui ne l’empêche pas d’avancer. Et de refermer cette 10e Soirée des Champions de la FSGT 93 avec un conseil à méditer de retour sur les terrains sportifs ou ailleurs : « Il ne faut jamais lâcher, malgré les difficultés, les galères, on peut toujours réussir… »


« La FSGT 93, un partenaire pour le sport pour tous »

Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis

 « La FSGT 93 est un partenaire particulièrement engagé et impliqué aux côtés du Département de la Seine-Saint-Denis pour développer une politique sportive dynamique et surtout innovante. L’engagement au quotidien de ses bénévoles permet de faire vivre la pratique sportive mais aussi les compétitions et les évènements liés au sport en Seine-Saint-Denis, mais également dans tout le pays. Et puis bien sûr, il faut féliciter les champions et championnes du 93, qui au-delà de leurs performances, savent faire vivre les valeurs collectives d’une pratique qui permet de lutter contre toutes les discriminations et les inégalités.

Et c’est comme cela, alors que la Seine-Saint-Denis va bientôt accueillir le monde et les JOP en 2024, qu’on pourra faire en sorte que le sport, quel que soit sa situation ou ses difficultés, puisse être pratiqué par toutes et tous. »

 

Frédéric Haxo

crédits photo: Bruno Levy