La marque In Seine-Saint-Denis fédère les ambassadeurs
Le Président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis a tenu à rappeler lors du premier comité de marque (voir encadré ci-dessous) qui réunissait ses membres « qu’il ne s’agissait pas d’une démarche institutionnelle du Conseil départemental. L’idée, c’est que ça nous dépasse. Sans nier aucune difficulté, on veut initier une démarche volontariste et optimiste. Car en dépit de vos efforts, de nos efforts, ce qui restent trop souvent ce sont les clichés et les caricatures. Mais les choses sont en train de changer… » Et de citer le journal de 20 heures de TF1 qui présentait avec enthousiasme la démarche du In Seine-Saint-Denis.
Fadela Benrabia la préfète déléguée à l’égalité des chances qui soutient depuis le début la démarche du In Seine-Saint-Denis enfonce le clou : « votre démarche de marque nous oblige à faire un pas de coté sur nos pratiques car il y a quelque chose de singulier à valoriser ici. Ce que les gens sont capables de faire dans ce département est unique en soi. Sortir des préjugés, des fantasmes est un enjeu important. On peut s’arrêter à ce constat des difficultés et subir… ou aller de l’avant : c’est ce que cette dynamique propose ! »
Pour Youness Bourimech, entrepreneur de Bondy et ambassadeur de la première heure
« Ce qu’il y a d’intéressant dans ce label c’est qu’il réunit plusieurs corps de métiers. Quand je vois cette salle, quand je discute avec les gens, avec les jeunes, ils me disent que l’on crée une énergie positive. »
Où en est-on exactement avec la marque In Seine-Saint-Denis ?
Nombreuses sont les entreprises implantées en Seine-Saint-Denis qui se sont lancées dans l’aventure du In Seine-Saint-Denis. Comme l’entreprise Salvia qui annonce lors de ce premier comité de marque avoir apposé le logo du In Seine-Saint-Denis sur tous ses courriers à entête près du logo de leur société, y compris ses emails. Ou encore Paprec veut ériger un totem à l’entrée de l’une de ses usines aux couleurs du In Seine-Saint-Denis. Le président Stéphane Troussel qui vient de rencontrer l’ensemble des boulangers de Seine-Saint-Denis lors de la traditionnelle galette des rois imagine des fèves à l’effigie du logo pour 2018. A l’instar du Red Star, les clubs de l’UNSS (l’Union nationale du sport scolaire) vont porter le logo In Seine-Saint-Denis sur tous leurs maillots. Un premier bilan positif pour le comité de marque qui ne veut pas en rester là.
« une marque de projet avec une dynamique de territoire. Une démarche inclusive qui s’étend et nous amène à faire des choses »
François Dechy de l’entreprise Baluchon, lui aussi ambassadeur du In Seine-Saint-Denis apprécie particulièrement que ce soit « une marque de projet avec une dynamique de territoire. Une démarche inclusive qui s’étend et nous amène à faire des choses ». Pour lui la vraie réussite du premier étage de la fusée est « maintenant de toucher les citoyens. Le besoin de fierté de vivre, de travailler, d’agir en Seine-Saint-Denis est très porteur. Et cela peut obtenir l’adhésion des gens. » Fadela Benrabia prend l’exemple d’une personne qui prend une initiative que tout le monde salue dans son quartier : « Si la marque In Seine-Saint-Denis permet de le faire connaître, si c’est utile aux gens, ça va marcher. »
Sarah Ouattara, fondatrice de Samara conciergerie estime qu’« Il ne faut pas qu’on reste entre soi. On a tous besoin d’appartenir à quelque chose. On aura gagné quand les habitants de la Seine-Saint-Denis se revendiqueront du In Seine-Saint-Denis lorsqu’ils seront à la recherche d’un travail. » Matthias Tronqual, directeur du développement culturel et des publics à la MC93 pense qu’il faut effectivement revendiquer la marque In Seine-Saint-Denis : « pour se développer, cette marque doit aussi être un réseau. Un réseau économique et professionnel. La question du participatif est hyper pertinente. Car contrairement aux autres réseaux, le In Seine-Saint-Denis rassemble des gens qui ne se rencontrent pas normalement.»
Et le président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis d’englober tous ceux que la démarche pourrait intéresser : « Tous ceux qui ont décidé de s’installer en Seine-Saint-Denis et qui ne sont pas comme Youness et moi des gamins de la Seine-Saint-Denis ».
Nadège Grosbois vice-présidente chargée de l’emploi et de l’économie annonce que 100 000 euros en investissement seront consacrés aux projets collaboratifs pour faire émerger de nouveaux talents : « Seront favorisés les projets qui donnent de la visibilité au territoire. »
Isabelle lopez