Lauréat du concours Go IN #4:  Atmosgear, un coup de boost pour la mobilité urbaine

Lauréat du concours Go IN #4: Atmosgear, un coup de boost pour la mobilité urbaine

A douze ans, Mohamed Soliman découvre un personnage monté sur des rollers électriques dans un manga. Douze années plus tard, il est devenu ingénieur pour créer ses patins « en vrai. »

Avec ses cheveux un brin hirsutes et sa barbichette en pointe, Mohamed Soliman a de faux airs de Professeur Tournesol. Ce même Tryphon Tournesol qui en 1958 dans l’album d’Hergé « Coke en Stock » expérimentait des patins alimentés par un moteur à deux temps….

Plus d’un demi-siècle plus tard, le Dionysien Soliman est, lui, passé à l’électrique pour créer «  Atmosgear », les premiers rollers à assistance électriques animés par les mouvements du patineur. Un concept que le jeune homme de 24 ans a imaginé il y a déjà douze ans : « J’étais gamin, je regardais la télé, se souvient-il. Et, c’est là que j’ai découvert Air Gear, un personnage dessiné par ?gure Ito, une des références de l’univers manga au Japon. Il se déplaçait sur des rollers électriques qui m’ont fasciné… Alors, je me suis renseigné, j’ai vu que ce type de rollers n’existait pas et je me suis dit que je n’allais pas attendre que quelqu’un d’autre les invente à ma place… »

La suite, il la raconte, toujours les pieds dans le sable de la Sand Fabrik de Pantin devant le jury du Go In qui l’a retenu parmi les lauréats de la 4e promotion du concours d’idées In Seine-Saint-Denis : « Créer ces rollers électriques est une idée qui ne m’a jamais lâché, je suis même devenu ingénieur pour développer mon invention. »

Tant et si bien que ce diplômé en mécatronique de l’Université Technologique de Compiègne (Oise) en est aujourd’hui à la septième version de ses rollers qui veulent booster la mobilité urbaine. Avec un principe simple déjà breveté auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle : comme sur un vélo électrique, l’assistance se met en marche lorsque l’utilisateur pousse sur ses jambes pour avancer, un moteur propulse la roue arrière et la batterie est nichée sous une plateforme qui reçoit le chaussant. Le tout avec une autonomie de 30 km et une vitesse limitée à 25 km/h.

L’objectif de Mohamed Soliman est désormais de lancer une prévente de ses 100 premiers rollers sous la forme d’un financement participatif avant de passer à une fabrication à plus grande échelle d’ici à la fin 2022. Prix de départ estimé : 600 à 700 euros. « Ce ne sera pas plus cher qu’un vélo électrique ou une trottinette d’entrée de gamme », pointe le créateur en 2020 de la start’up Atmosgear, bien décidé à faire avancer ce projet « made In Seine-Saint-Denis » comme sur des roulettes…

Fred Haxo
Crédits photo: Bruno Lévy