Rachid Santaki, un ambassadeur In Seine-Saint-Denis qui sait vous prendre au(x) mot(s)
Le 31 mars prochain au Stade de France, l’auteur des « Princes du bitume » énoncera le texte de sa « dictée géante », un événement réunissant tous les publics autour des mots. Et, visera le livre des records avec vous…
La fièvre du samedi après-midi, ce sera le 31 mars au Stade de France, et la température montera d’un cran lorsque l’écrivain et scénariste dionysien Rachid Santaki, égrènera les premiers mots de sa « dictée géante » dans l’auditorium du vaisseau amiral du sport français où il compte réunir 1400 aficionados des mots et de la grammaire française. « Ce sera une dictée sans note à la fin, un moment festif autour des mots, on sera là pour s’amuser et établir le record de la plus grande dictée du monde inscrit au Guinness Book des records, détaille le romancier. Et puis, ce sera aussi le lancement du label « Dictée géante » et d’un championnat national des mots qui sillonnera la France. »
Le prolongement d’un formidable engouement autour des mots né en 2013 en Seine-Saint-Denis lorsque Rachid Santaki organise une première dictée à Clichy-sous-Bois devant une soixantaine de candidats bûchant dans la bonne humeur sur les subtilités du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Les amateurs d’orthographe ou même d’« orteaugraffe » se donnent ensuite le mot et Rachid Santaki les fait défiler et claquer un peu partout dans l’hexagone mais aussi en Seine-Saint-Denis où il établit en 2015 le dernier record en date de 1247 personnes participant à une dictée organisée à Drancy. Car Rachid Santaki, c’est les lettres mais aussi les chiffres : plus de 200 000 personnes se sont déjà penchés sur une copie, sous sa dictée enjouée. Avec toujours la même philosophie joyeuse : » Faire de la dictée un levier pour décomplexer le rapport à l’orthographe et promouvoir la lecture »
Zola, Hugo, Maupassant ?
Mais, le mieux est d’encore de tester le concept, samedi 31 mars au Stade de France, futur cœur battant des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Presque un écrin naturel pour « une dictée qui est née en Seine-Saint-Denis, qui a grandi dans ce département et qui va maintenant faire le tour de la France. C’est la preuve que la Seine-Saint-Denis bouge, évolue positivement et sur des terrains où on ne l’attend pas vraiment », apprécie Rachid Santaki, qui a rejoint le réseau des ambassadeurs du « In ». Avec l’ambition de participer à changer l’image du département : « On paye encore aujourd’hui tous les reportages négatifs sur le 93 au moment des émeutes urbaines de 2005, mais les choses commencent à évoluer aujourd’hui, observe-t-il. Et, on a justement besoin d’initiatives comme le In-Seine-Saint-Denis qui valorisent le territoire et l’action des gens qui le font vivre au quotidien, parce qu’on ne peut pas réduire le 93 à des leaders d’opinion comme NTM ou Grand Corps Malade. » Point à la ligne…
Pour le point final, vous pouvez -on insiste mais ça en vaut la peine- le planter magistralement sur votre copie le 31 mars autour d’un texte pioché dans la littérature du 19e siècle. Zola, Hugo ou Maupassant pourraient bien être convoqués au Stade de France. Et pas sur le banc des remplaçants…
Frédéric Haxo
(Crédits photo: Yann Maubert)