Seine-Saint-Denis «styles » dans la cité des rois

Seine-Saint-Denis «styles » dans la cité des rois

Réunis par Thierry Grone, ambassadeur du « In », dix-huit maestros du graffiti délaissent leurs murs du 7 au 16 février pour exposer leurs toiles à la Légion d’honneur.

Berthet 1, Monsieur Bien, Comer, Crey 132, Decap, Dize, Doudou Style, Erode, Howie, Loye, Korse, Nel one, Obsen, Pesa, Relax, Swen, Takt et… Thia One.

Vous avez bien compté, ils seront 18 graffeurs à exposer leurs toiles dans le cadre de la salle de La Légion d’Honneur à Saint-Denis du 7 au 16 février prochains-lire ci-dessous. Une exposition de graffitis, organisée par Thierry Grone -ambassadeur du In-Seine-Saint-Denis et fondateur de l’association Culture de Banlieue- qui porte un nom simple comme les 5 lettres d’un graff : GOTHA. « On a choisi ce nom générique de Gotha, éclaire Thierry Grone, tout simplement parce que ce sont quelques-uns des meilleurs graffeurs internationaux qui ont répondu à mon appel et à celui du In. »

Auteur du « DICOGRAFF » en 2017, le premier dictionnaire du graffiti français, le Dyonisien Thierry Grone joue certes sur du velours à domicile en montant Gotha à La Légion d’honneur mais il a aussi la ferme intention de faire la preuve en « live » que « le graffiti est encore trop souvent réduit à son pseudo caractère social par les médias généralistes alors que ce mouvement est une culture et un mode de vie à part entière. »

« La rue, c’est la base »

Mixte entre graffeurs de la fin des années 80 et représentants de la nouvelle ge?ne?ration qui a émergé à la fin des années 90, le rendez-vous de Saint-Denis sera donc « l’affichage de la diversite? du graffiti », résume le président de Culture de Banlieue. Une diversité qui n’empêche pas l’unité. « Tous les artistes réunis à la Légion d’honneur ont la rue en commun, parce que la rue, les terrains vagues, les murs, les rames de train ont à un moment ou un autre été leur terrain d’expression avant que certains ne la quittent pour travailler sur des toiles grand format. En tout cas, il n’y a qu’à lever les yeux en Seine-Saint-Denis : un peu partout dans le département, il y a des pépites de cette création artistique qui saisit aussi bien l’instant T qu’une façon de voir, de disséquer la société », explique encore Thierry Grone.

Mais, on ne va pas vous faire un dessin, autant aller voir par vous-même ce Gotha des graffeurs parmi lesquels figure le Courneuvien Berthet One, prince du graffiti devenu un auteur de BD reconnu. D’ailleurs, retenez bien ce nom le « In » vous reparlera très vite de cet ambassadeur grandi à la Cité des 4000…

Frédéric Haxo