Simon Frenay, un ambassadeur In Seine-Saint-Denis à l’affiche
Acteur, auteur et réalisateur, ce trentenaire tournera bientôt Youssou et Malek, une comédie slamée qui aura un cadre très In Seine-Saint-Denis. Il nous en dit plus…
« Moi, c’est Frenay sans « s » au milieu ! Autrement dit, je dois me faire un nom tout seul dans le cinéma… » Lorsqu’on lui demande s’il a un lien de parenté avec Pierre Fresnay, vedette des salles obscures au siècle dernier (L’Homme qui en savait trop d’Alfred Hitchcock en 1934 ou La Grande Illusion de Jean Renoir en 1937), Simon Frenay ne « regrette pas du tout » cette lettre et cette parenté manquante. Autodidacte du 7e art, cet ambassadeur du In a bien l’intention de creuser son sillon en comptant d’abord sur lui. Mais aussi sur la Seine-Saint-Denis où il s’est installé en 2016 et qui a « complètement changé ma « life », sourit-il. Après quelques années à Paris où il est monté pour « faire l’acteur » dans la foulée de son bac, l’acteur et réalisateur grandi dans la campagne aixoise a eu un vrai coup de foudre pour Saint-Denis : « J’ai trouvé dans cette ville et en Seine-Saint-Denis, un territoire où existe encore une simplicité dans la rencontre et c’est ce qui me plait, dit-il. Au moins, on ne se la raconte pas comme, parfois, à Paris. »
Un scénario déjà récompensé
Lui, en tout cas, a eu l’envie de raconter différemment ce « 93 qu’il découvre peu à peu » à travers un projet de court-métrage intitulé Youssou et Malek, une comédie musicale slamée qui aura pour cadre la cité royale. « Ce sera une représentation assez joyeuse de la banlieue vue à travers le prisme d’une histoire d’amour entre deux garçons », dévoile-t-il.
C’est un film qui racontera aussi cette Seine-Saint-Denis où j’ai rencontré des gens ouverts, joyeux, loin des clichés misérabilistes qui collent trop à ce département. »
Voilà pour le pitch d’un film dont le scénario a déjà été primé en avril dernier par le 16e Festival du court-métrage de Brive. Ce qui encourage largement le jeune cinéaste de 32 ans, soutenu par l’Atelier -un dispositif d’accompagnement d’apprentis réalisateurs du 93- à persévérer à monter un projet qui sera porté par un casting très In-Seine-Denis. « Dans le scénario, 80 % des rôles ont autour de 17 ans, donc oui je serai à la recherche de jeunes talents du 93 », confirme l’ex-élève du Cours Florent à Paris. Avis aux intéressé(e)s, le tournage est prévu pour le printemps 2020. En attendant, si vous voulez en savoir plus sur Simon Frenay, programmez-vous une séance de cinéma cet été, il sera à l’affiche de Haut perchés, un long métrage réalisé par Olivier Ducastel et Jacques Martineau. « Un huis-clos assez flippant », glisse énigmatique l’acteur dyonisien. Sortie nationale le 21 août.
Frédéric Haxo
Crédits photo: Simon Frenay