SLPJ 2016 : l’interview exclusive d’Ariol
A l’occasion du Salon du Livre, notre journaliste a rencontré le célèbre petit âne bleu Ariol. Interview.
Bonjour Ariol,
– Tu es souvent accroché à ton tripote ou à jouer au foot avec Ramono. Mais allez, entre nous, un livre c’est bien aussi, non ? Ca permet de s’évader et de rêver d’une autre manière…
Un livre, si on l’approche de sa joue et qu’on feuillette les pages, ça fait de l’air. Il y a des livres durs avec une couverture qui fait « toc toc » et des livres mous avec une couverture qui fait « souitch souitch ». On peut prendre trois livres durs, on les met par terre à la queue-leu-leu, debout comme des tentes, on écarte les pages au milieu et ça fait un tunnel pour faire passer des billes en-dessous. Un livre, des fois, on l’ouvre, et quelqu’un a oublié un truc dedans ; un ticket de métro, par exemple. Et on peut faire un pliage avec le ticket de métro, une chemise avec un col et une cravate. Si vous avez un ticket de métro, je vous montre. On peut faire une pile de livres, aussi, en mettant les plus petits en dessous et les gros au dessus, jusqu’à ce qu’elle s’écroule, BAM !
– C’est quoi une bonne histoire pour toi ?
Une histoire du Chevalier Cheval, quand il essaie de libérer la princesse Pouliche qui a été enlevée par l’Empereur Morodan, et au début il n’y arrive pas mais à la fin, oui.
– Si tu venais au Salon du livre avec M. Le Blount, qu’est-ce que tu aurais envie de découvrir comme histoires ou comme héros ?
Ce n’est pas monsieur Le Blount qui m’emmène, c’est mon père. Il dit qu’il y a trop de monde, trop de bruit et qu’il fait chaud, il n’aime pas attendre pour avoir des dédicaces, il s’énerve, il transpire, mais il revient quand même tous les ans, il est coucoule. Cette année, je voudrais voir si Bouboute et Guibole sont là, c’est les auteurs du « Chevalier Cheval ». J’ai tous les livres du Chevalier Cheval. J’aimerais bien qu’ils aient tous une dédicace de Guibole et Bouboute dedans, mais des fois, il faut faire une queue de dix kilomètres. Mon père, il l’appelle « La queue de cheval ». C’est un jeu de mots.
– Cette année, le thème du salon, c’est « Sens dessus dessous »… Toi, qu’est-ce qui te met le coeur sens dessus dessous ?
Euh… je n’ose pas le dire.
– On est ici à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. En quelques mots, qu’est-ce que tu connais de ce département, qui est super fier de t’accueillir…
Moi, j’habite à Écury, dans les Zybelines, mais des fois on vient à Montreuil parce que mes parents ont des copains qui habitent là et moi je joue avec leurs enfants : Virgile et Noéma. Ils ont un jardin où ça monte et ça descend.
C. Lehousse