Un pôle de l’économie circulaire made in Seine-Saint-Denis qui se prolonge à Marseille
Le In Seine-Saint-Denis est parti à Marseille pour comprendre ce qui relie les deux territoires. Constat avant départ: de nombreux acteurs qui ont créé leurs projets en Seine-Saint-Denis se sont ensuite exportés à Marseille. Ceci est particulièrement vrai en matière d’économie circulaire. Alors pourquoi ? Réponse !
Prenez Pantin. Vous y trouverez voisins mitoyens Lemon Tri et la Réserve des Arts, deux acteurs incontournables de l’économie circulaire et inclusive made in Seine-Saint-Denis. Marchez quelques minutes à pied et découvrez l’antenne des Alchimistes de Pantin.
Maintenant, filez à Marseille, dans le 15ème arrondissement, quartier des Crottes. Vous y retrouverez ces trois mêmes acteurs, voisins proches et plein d’ambitions communes. Pas de hasard ! « Quand nous sommes arrivés à Marseille pour y développer notre antenne Lemon Tri Marseille, nous avons tout de suite vu le potentiel du secteur et avons eu envie de créer un réseau comme on a fait à Pantin » raconte Emmanuel Bardin co-fondateur de Lemon Tri. Et cela semble avoir fonctionné.
Le trio, accompagné d’autres acteurs, est en ce moment-même encore en train de réfléchir au nom du futur pôle de l’économie circulaire et inclusive made in Marseille qu’ils formeront. L’objectif ? Créer des synergies. « Et puis évidement mutualiser, explique Guillaume Pellegrin responsable de l’antenne marseillaise de Lemon Tri. Regrouper les locaux, partager les outils et devenir un véritable pôle d’inclusion, de formation« .
« L’enjeu, ajoute Lorraine Guers à la tête des Alchimistes Marseille, c’est aussi de mener une ouverture réfléchie, concrète et utile aux habitants tout en gardant chacun nos spécificités« . Au cœur de ce pôle, on est sans cesse dans la recherche/action pour trouver des solutions en permanence. « On expérimente et invente avec des contraintes qui ne se chevauchent pas toujours » résume-t-elle.
On se nourrit ailleurs
« On regarde aussi ce qui se fait dans d’autres métropoles. A Bordeaux, ou du côté du village de réemploi en Seine-Saint-Denis » ajoute Louisane Roy qui chapeaute l’antenne Sud de la Réserve des Arts. « Nous ne sommes pas dans une logique où c’est un porteur qui héberge d’autres porteurs de projets, mais bien dans une volonté de gouvernance partagée« .
Les passerelles avec ce qui se construit en Seine-Saint-Denis, sont-elles évidentes ?
Tous les quatre sont d’accord: il y a un enjeu autour du foncier. A Pantin, il y a cette notion d’occupation précaire qui se frotte aujourd’hui à un besoin logique de stabilité au fur et à mesure que ces projets nés en Seine-Saint-Denis s’étoffent et y deviennent incontournables, essentiels. A Marseille le problème est sensiblement le même semble-t-il, avec un avenir toutefois moins incertain. Ce pôle dont les premiers liens se sont tissés en Seine-Saint-Denis, prend donc véritablement forme à Marseille et reviendra c’est certain, nourrir les synergies in Seine-Saint-Denis très bientôt.
Crédits photo: Benjamin Géminel pour le In Seine-Saint-Denis