Demi-finale Championnat du monde des cuisines du monde : Delphine, Frédérique et Fiona, un trio bien mixé

Demi-finale Championnat du monde des cuisines du monde : Delphine, Frédérique et Fiona, un trio bien mixé

Delphine Chevalme, Fiona Meadows et Frédérique Diarra forment le trio original de cette demi-finale du Championnat du monde des cuisines du monde dans la catégorie « Cuisine et Création ». Vous allez être surpris·e par leur proposition !

De gauche à droite : Frederique Diarra, Fiona Meadows, Delphine Chevalme à Saint Denis aux Ursulines

Le 10 septembre prochain se tiendra la demi-finale de la première édition du Championnat du monde des cuisines du monde dans la catégorie « Cuisine et Création » ! Cette catégorie propose de stimuler le travail entre un·e chef·fe cuisinier·e et un·e artiste ! Cinq équipes présenteront leur plat, créatif et gustatif, pour tenter d’obtenir une des 3 places en finale,  le 24 septembre 2022. Les candidat·e·s ont toutes et tous hâte de faire découvrir leurs créations à Amaury Bouhours, Chef exécutif du restaurant doublement étoilé Le Meurice et jury du concours. Quel duo ou trio sera le tout premier à obtenir le titre de Champion du monde des cuisines du monde ? Coup de projecteur sur le trio de cette compétition, la quatrième équipe !

Prenez le sens créatif de Delphine Chevalme, artiste plasticienne, ajoutez-y le goût des belles lignes et l’imagination débordante de Fiona Meadows, architecte et enfin mettez du liant grâce à Frédérique Diarra, cheffe végétalienne et vous obtiendrez le Jelly Fish & Chips composé par ce joyeux trio de Dionysiennes.

« Nous avons décidé de partir d’un plat populaire, le fish & Chips, et d’un ingrédient « so british », le Jelly, pour créer un Jelly Fish & Chips végétalien, aux racines populaires et royales », racontent-elles attablées à l’ombre de la Basilique Royale de Saint-Denis. Une cité royale où ces trois créatrices se sont trouvées et souvent retrouvées à l’angle de la rue des Ursulines, devant la boulangerie de « Naïma, la plus jolie des boulangères », disent-elles encore en chœur. Des rencontres impromptues qui ont fait monter le levain de la création, commun à Delphine, Fiona et Frédérique. Toutes trois portent chacune à leur manière les couleurs et les humeurs de la France, la Grande-Bretagne et du Mali.

« Et surtout, ajoutent-elles, nous sommes dionysiennes avant tout. Avec l’envie donc de créer un plat qui ressemble à cette ville et représente sa diversité sociale, son mélange des cultures de différents horizons. »

Le jelly accueillera donc du Tofish (tofu mariné, entouré de feuilles de Nori puis pané et frit) et sera servi avec un cornet de chips de bananes plantains frites sans oublier une sauce façon « mayonnaise » relevée par les aromates de la Ferme urbaine de la Zone Sensible à Saint-Denis. Ce qui donnera au final la « créolisation d’une recette traditionnelle anglaise qui mixera nos origines et nos expériences respectives avec un plat populaire à qui on rend sa noblesse. »

Enfin, touche artistique ultime, le traditionnel papier journal enrobant le fish and chips sera remplacé par une toile de « Jouy » revisitée, mettant en scène la Seine-Saint-Denis. De même pour la nappe et les serviettes remises aux mains expertes de Delphine Chevalme, par ailleurs résidente du 6b, le tiers-lieu culturel et artistique basé à Saint-Denis.

Une « tambouille » toute personnelle bien servie par ce mantra tout aussi personnel : « La cuisine est un art et l’art est une cuisine ! »

 

Fred Sugnot

Crédits photo : Bruno Levy pour le In Seine-Saint-Denis