Frédéric Poulain, ambassadeur du In Seine-Saint-Denis, premier de gorgée du déconfinement…

Frédéric Poulain, ambassadeur du In Seine-Saint-Denis, premier de gorgée du déconfinement…

Avec ses mousses brassées à Montreuil, cet ex-graphiste est en passe d’installer une marque « Croix de Chavaux » qu’il rêve évidemment de refaire couler à flots dans un déconfinement plein et total. A son image en fait. Portrait.

Prendre en marche le train de sa vie… Un cliché qui sied pourtant parfaitement à l’histoire personnelle de Frédéric Poulain, brasseur et créateur de la marque de bières Croix de Chavaux du côté de Montreuil. Notre histoire, et donc celle de « Fred », 48 ans, commence en effet dans un Thalys revenant à toute allure de Belgique. C’était il y a un peu moins de cinq ans et notre homme achève tout juste un week-end outre-Quiévrain où des amis l’ont mis « à contribution pour brasser et mettre en bouteille un breuvage local. » Toute cette bière qui mousse va faire mouche dans l’esprit de ce Savoyard touche-à-tout et tour à tour moniteur de ski, graphiste dans le milieu musical ou encore réalisateur de films de pub. « En fait, sourit-il à l’évocation de ce souvenir ferroviaire, « j’ai tellement aimé faire ça que tout au long du retour du Thalys vers Paris, je me suis dit qu’un jour j’aurais ma marque de bière. » Après une première tentative infructueuse, il lance donc en 2019 la bière « Croix de Chavaux » avec trois associés : Étienne Raguenel un apiculteur, Saïd Imazatene comédien et brocanteur et enfin Alexandra Deswarte, directrice artistique. Un quatuor qui a pris ses quartiers dans une ancienne menuiserie de Montreuil, ville où Frédéric Poulain habite depuis 2013. L’enfant de Bourg-Saint-Maurice, grandi au pied des stations alpines, a vite trouvé ses marques dans cette nouvelle capitale de la fête au point qu’il lâche en plaisantant à moitié : « Pour moi du point de vue festif, Paris est devenue aujourd’hui la banlieue de Montreuil !»

Avec le IN, une aventure passionnante…

Et pour accompagner de futures ambiances festives post-déconfinement, quoi de mieux que quelques bières bien senties et bien brassées IN Seine-Saint-Denis. Avec diverses spécialités dont les noms de baptêmes (la Toubab, la Wesh Coast, la Narvalo, la Toubab) sont un clin d’oeil au métissage montreuillois : « La façon dont on dénomme nos bières, c’est vrai, renvoie à la diversité de ce territoire qui fait sa valeur, pose le brasseur-ambassadeur du IN. Cette Seine-Saint-Denis où nous avons choisi de nous construire en travaillant aux côtés d’une entité comme le IN, c’est une aventure passionnante qui s’annonce : on veut construire à la fois une marque et donner une autre image, presque une autre saveur à ce département sur lequel certains médias cognent sans vraiment le connaître. » Voilà pourquoi Frédéric Poulain et sa joyeuse bande n’ont pas hésité à rallier le stand du In-Seine-Saint-Denis lors du Salon de l’Agriculture à la fin de l’hiver pour installer leurs tireuses à bières et servir des demis sans faux cols. Une vraie découverte pour bon nombre de palais surpris par les notes de miel montreuillois de la Croix de Chav’. « C’est vrai que nos bières déroutent un peu au premier abord ceux qui sont habitués aux bières des brasseurs industriels qui tirent, il faut le dire, les gouts vers le bas. Nous, au contraire, on veut mettre de la créativité dans nos bières, que le brassage soit une spécialité reconnue un peu à l’exemple de l’œnologie pour les vins », expliquent de concert Frédéric Poulain et son associée Alexandra Deswarte. Resté ouvert en livraison pendant le confinement, le brasseur montreuillois promet maintenant un déconfinement joyeux et total pour la réouverture des bars. Frédéric Poulain n’est, en effet, pas resté confiné sans brasser et a peaufiné entre mars et avril ses dernières créations. La Toubab, par exemple, promet « une petite note d’agrumes en fin de bouche » et est annoncée comme la partenaire « idéale de l’été et des barbecues. »

Largement de quoi hisser le brasseur montreuillois au rang d’ambassadeur du IN, premier de gorgée du déconfinement… Avec modération évidemment.

Frédéric Haxo

Crédits photo: Bruno Lévy