De la Seine-Saint-Denis à Marseille: une mode éthique, upcyclée, engagée et relocalisée

Premier arrêt: la Fask Academy

Pour cette journée placée sous le signe de la mode éthique et engagée, l’équipe du In Seine-Saint-Denis emmène ses deux ambassadrices – Fatimata Sy créatrice de Yodi Body et Lucie Mestre fondatrice de l‘Unique façon– pousser les portes de la toute récente Fask Academy. C’est l’énergisant Jocelyn Meire qui nous accueille dans ce nouveau lieu incontournable de la mode marseillaise. « La base-line de l’univers FASK c’est poésie et industrie. Cela raconte à la fois la poésie, la créativité, l’esthétique et l’innovation de la mode et cela englobe du même coup le process, la fabrication » explique-t-il.

Jocelyn plante le décor

« Notre objectif, c’est de réunir et stimuler l’ecosystème de la mode marseillaise et plus largement de la région, dans un contexte institutionnel ». Résultat: Fask, avant d’avoir son académie, est une association qui réunit des professionnels de la mode au sens très large, animés par l’envie d’agir pour leur filière et leur région.

Le décor est donc planté et Jocelyn continue de tirer le fil de son histoire. « En 2020, avec la crise sanitaire, on s’est rendu compte à quel point les pays européens avaient besoin de consommer local. On a aussi compris qu’on ne pouvait pas répondre à cette situation. Côté mode, il y avait urgence à refaire tourner les ateliers. »

Pour Jocelyn c’est évident, il faut que celles et ceux qui confectionnent les vêtements soient formés ici. Il faut que des jeunes marseillais puissent répondre techniquement à la demande. Résultat, en février 2021 la Fask Acacdemy est lancée. Concrètement, il s’agit de proposer une formation qualifiante technique et industrielle à des jeunes âgés de 15 à 18 ans.

Toutes les conditions pour que cette première promotion -qui prendra officiellement ses quartiers au mois de septembre- réussisse et aille au bout de son cursus sont réunies: piqueuses plates, surjeteuses, machines à coudre industrielle, espaces de travail… La Fask Academy à quelque chose de magique ! « L’idée, c’est aussi que ces jeunes soient placés directement au cœur d’une démarche professionnelle » explique Jocelyn. « Le carnet de commande est déjà rempli, nous travaillons avec des acteurs locaux qui nous ont déjà passé commande ».

Apprendre et répondre aux commandes

L’association Fask, la Fask Academy; la mère, la petite sœur; et bientôt, la famille devrait encore s’agrandir… « On aimerait monter le Fask Lab » dévoile Jocelyn malicieux, « une sorte de Make Ici de la mode, avec des ateliers partagés, des formations, de la mutualisation de machines, toujours pour organiser la filière et la relocaliser ». Rendez-vous est pris.

Deux ambassadrices In Seine-Saint-Denis de la mode éthique, engagée et innovante à Marseille

Lucie Mestre, L’Unique Façon

Une évidence d’emmener aux côtés du In Seine-Saint-Denis, à la rencontre de la Fask Academy et des ateliers 13a’tipik, celle qui a fondé l’Unique Façon. Au cœur de son développement: le gâchis textile qui est le moteur à la fois d’une marque de mode upcylée à d’un bureau d’étude de solutions circulaires pour l’industrie de la mode.

Fatiamata Sy, Yodi Body

Yodi Body, c’est une marque made in Montreuil qui imagine des maillots éthiques inclusifs confectionnés en fibres recyclées/recyclables. Il n’y a pas de hasard dans la rencontre entre Fatimata Sy et Sahouda Maallem…Quelques mois plus tôt, elles échangeaient sans le savoir au téléphone, alors que la créatrice montreuilloise cherchait un atelier chantier d’insertion capable de confectionner ses maillots de bain et que Sahouda Maallem l’aiguillait vers d’autres ateliers en mesure de travailler ses matières.

Envie de + de mode ?

• Découvrez les ateliers d’insertion 13 a’tipik à Marseille par là.
• Rencontre entre femmes entrepreneures de la mode engagée de Seine-Saint-Denis et de Marseille ici.
• Les cagoles nomades, créatrices upyclées made in Marseille, juste là.
• Rencontres croisées entre acteur.rice.s de la mode made in Seine-Saint-Denis et Roubaisienne là !

crédits photo: Benjamain Geminel pour le In Seine-Saint-Denis