Empow’Her x In Seine-Saint-Denis: une alliance qui a de la suite dans les idées…
Retour sur « Place aux idé•E•s », le pitch des projets réalisés à la Cité Fertile de Pantin en partenariat entre le Festival Empow’Her et la marque territoriale de la Seine-Saint-Denis. Des projets de demain qui ont commencé à se dessiner un avenir. Notre coup de projecteur façon topito.
« C’est un exercice un peu difficile, il faut toujours un peu de courage pour se lancer, mais lorsque c’est parti, tout va mieux. En tout cas, elles ont toutes eu du cran pour présenter des projets inspirants qui sont à l’image de la Seine-Saint-Denis, inventifs et créatifs… » Au moment du débrief de la séance de pitch « Place aux idé.E.s » organisée lors du Festival Empow’Her -le réseau des femmes entrepreneuses- le 20 septembre à la Cité Fertile de Pantin, Mélissa Youssouf, vice-présidente du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis en charge de l’insertion, de l’ESS et des fonds européens, a bien résumé le sentiment général : la douzaine de pitchs était pêchue. Voici notre cinq majeur des moments « plus » de cette première édition.
La plus câline
Sans contestation possible, Caroline Lisfranc, créatrice du concept Pause câlin, avec ou sans passe sanitaire puisqu’elle a toutes le solutions : «Je fais aussi des câlins en vous regardant dans les yeux, ça marche très bien ! »
Le concept qui vise, entre autres, les entreprises ou l’organisation d’évènements peut participer à dégeler l’atmosphère. Et surtout, son efficacité est prouvée scientifiquement : selon des chercheurs de la Washington University, câliner son enfant développe, par exemple, la partie de son cerveau qui contrôle la mémoire, l’apprentissage et la gestion du stress. Conversation à poursuivre autour d’un verre au Social Bar de Saint-Ouen dont Caroline Lisfranc est une des « co-pats ». Autrement dit co-patronne d’un bar financé de manière collaborative par des actionnaires -les co-pats- pouvant investir à partir d’une centaine d’euros.
La plus alléchante
Elle a beau être spécialiste de confitures présentées dans des formats réduits de 130 grammes pour varier les plaisirs, Christelle Bassega ne force pas à la consommation sur le sucre, privilégiant du sucre de canne complet contenant des minéraux comme le magnésium ou le phosphore, ou du sucre de coco à faible indice glycémique et pouvant être consommé par les diabétiques. Sa marque « Henriette & Sergent » a en tout cas alléché le jury parmi lesquelles on comptait Louise Fourquet, présidente du traiteur solidaire Baluchon, Bérénice van Cutsem, en charge de la philanthropie au sein de JPMorgan Chase & Co, Souad Boutegrabet, fondatrice des DesCodeuses ou Marie Floquet, directrice de la stratégie Impact au sein de Sinny&Ooko, incubateur de tiers-lieux. Presque toutes avaient la même question à l’unisson sur le bout des lèvres : « Et vous avez des échantillons ? »
La plus dans les nuages
A 7 ans, Sonia Aït-Zenati, jeune tremblaysienne envoie un ballon dans le ciel lors d’un concours local. A ce ballon est attachée une carte postale où figure son adresse : il lui reviendra. Une histoire enfantine qui amènera ensuite la jeune femme à vivre près d’une quinzaine d’années outre-Manche et à créer aujourd’hui son association « Balloon voyageur » qui organise des stages immersifs en anglais en direction des enfants à partir de 3 ans. « J’ai envie de faciliter l’apprentissage de cette langue pour les enfants de Seine-Saint-Denis, de les aider à s’ouvrir davantage au monde que leur département va accueillir en 2024 à l’occasion des Jeux, expose-t-elle. Et, si des entreprises du 93 veulent me soutenir, je peux organiser des apprentissages de l’anglais dans leurs locaux. »
La plus bluffée
Géraldine Plénier, directrice de Positive Planet France (PPF) et membre du jury de ce premier « Place aux idé.E.s » est repartie « agréablement surprise de ce pitch : « Je pratique beaucoup ce genre d’exercice en tant que jury et il n’y a pas toujours un niveau de préparation aussi important. Toutes les idées tenaient la route. On va maintenant voir avec Positive Planet quels sont les projets qui ont le plus besoin d’accompagnement, mais ce qui est sûr c’est qu’on aimerait pouvoir toutes les soutenir. » Du haut de ses 14 ans d’expérience, PPF a déjà accompagné plus de 7 500 créations d’entreprises.
La plus In
Ambassadrice du In, Jessica Beaumont a le projet d’un tiers-lieu d’action sociale dédié aux femmes victimes de violences conjugales qui ferait vivre une ligne d’écoute téléphonique 24 heures sur 24. « Parce que souvent, explique Jessica qui parle d’expérience, les numéros des associations d’aide ne répondent plus parce qu’elles n’ont pas assez de bénévoles ou de permanents pour répondre en dehors des horaires normaux. C’est pourtant souvent en pleine nuit que les femmes ont le plus souvent besoin d’aide. »
Son projet global intitulé « L’Arbre à talents » a déjà été distingué en juin dernier par « Pose ton idée », un concours qui valorise les initiatives des habitants de Seine-Saint-Denis, lancé par une autre ambassadrice du In, Hawa Dramé, fondatrice de l’incubateur Time2start.
Frédéric Haxo
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