Zozita, le « talent-aiguille » de l’Open Mode Festival. #Mode In Seine-Saint-Denis

Zozita, le « talent-aiguille » de l’Open Mode Festival. #Mode In Seine-Saint-Denis

Graphiste, reconvertie dans le tatouage à la main, cette Montreuilloise est à découvrir les 15 et 16 décembre à la Grande Halle de la Villette lors de l’évènement mode parrainé par le In-Seine-Saint-Denis.

Promouvoir la jeune création, rendre la mode accessible au plus grand nombre, c’est pour faire court le credo de l’Open Mode Festival du 14 au 16 décembre à La Grande Halle de la Villette. Pour sa deuxième édition, l’évènement lauréat de l’appel à projets 2018 du In-Seine-Saint-Denis proposera une plongée dans le futur et la culture japonaise. A découvrir pourquoi pas par le petit bout de l’aiguille de Zozita, une Montreuilloise, spécialiste du handpoke tattoo, autrement dit un tatouage à la main, avec une aiguille non mécanisée. « C’est une pratique très répandue au Japon », explique Zoé, alias Zozita, venue au tatouage après des études d’art graphique. Ce sont des dessins assez simples, très minimalistes, avec souvent des tatouages inspirés par la vie de tous les jours. La seule différence, c’est que ça prend le double du temps par rapport à l’usage d’une aiguille mécanique et surtout c’est plus écologique parce qu’on ne consomme pas d’électricité et ça fait moins mal qu’un tatouage à la machine. »

C’est donc à voir ou à tester de plus près lors de l’Open Mode Festival où Zozita, 29 ans, sera présente avec Marilou, sa partenaire spécialiste du massage thai au sein du studio privé  –Le Local- ouvert depuis septembre à Montreuil  où sont réunis salon de coiffure, espace de coworking et l’atelier d’un peintre et graphiste (1).»

« Une marque comme le In, c’est le prolongement actif de la métamorphose de la Seine-Saint-Denis qui est devenu le lieu où il faut bouger culturellement. Aujourd’hui, les Parisiens n’ont plus forcément peur de passer le périph’ parce que le 93 est en train de casser son image négative. En partie parce que c’est le département de toutes les possibilités artistiques. »

Un lieu de création ouvert à « l’image de Montreuil et de la Seine-Saint-Denis qui sont aujourd’hui les endroits où ca bouge culturellement », apprécie Zozita, éditrice pendant quelques années de « Galante, un fanzine érotico-féministe » créé par une bande de filles qui avaient « des choses à dire et à partager sur l’art, la culture, la sexualité, la liberté féminine. »

Une philosophie de vie que prolonge aujourd’hui Zozita via le handpoke qu’elle pense « comme un art, mais aussi une relation qui se crée entre deux personnes. Le tatouage, ce n’est pas que de la technique, ça doit être aussi un échange. »

Frédéric Haxo

(1) https://insta-stalker.com/profile/localgang_